Dans le cadre du doublement des entrées dans la garantie jeunes, la Mission locale de Vénissieux a désormais pour objectif d’accompagner, annuellement, 315 bénéficiaires du dispositif. Pour cela, elle a d’ores et déjà procédé à deux recrutements.
Doubler les entrées dans la garantie jeunes. C’est l’objectif qu’Élisabeth Borne, ministre du Travail, a fixé dans le cadre du plan national « Un jeune, une solution ». Un objectif dont la mise en œuvre s’appuie sur les 437 Missions locales du territoire.
En 2021, à Vénissieux, 315 jeunes sont ainsi appelés à entrer dans ce dispositif destiné aux 16-25 ans éloignés de l’emploi. « Depuis septembre 2016, notre objectif annuel s’élevait à 165 jeunes par an, rappelle Martial Guiguet, directeur de la Mission locale de Vénissieux. Nous l’avons toujours atteint, même en 2020, une année marquée par deux mois et demi de fermeture en raison du confinement. »
La montée en charge prévue cette année a nécessité une certaine réorganisation. « Il nous a fallu nous adapter, en anticipant les financements afin d’être prêts à répondre aux besoins des jeunes, témoigne Martial Guiguet. Sur le plan des ressources humaines, nous avons recruté deux conseillères supplémentaires, qui viennent renforcer notre équipe. Nous allons passer à quatre promotions par mois pour être en mesure d’atteindre les objectifs fixés. Forcément, avec le doublement du nombre des bénéficiaires, se pose aussi la question des locaux. »
Car ce dispositif, qui impose aux bénéficiaires de s’engager sur un an, débute par un « sas ». Une période de quatre semaines, pendant lesquelles il faut être présent tous les jours, en ouverture d’un programme peaufiné par les équipes de la Mission locale de Vénissieux. « De fait, nous mettons en œuvre la garantie jeunes en dehors de nos locaux, en louant des salles auprès de l’AFPA. Nous sommes en discussion avec l’organisme de formation pour obtenir des salles supplémentaires. Nous étudions également les autres solutions qui pourraient s’offrir à nous si cela devait ne pas être possible. »
Restera, enfin, la question du profil des bénéficiaires de la garantie jeunes, alors que la Mission locale a recensé 804 nouveaux inscrits en 2020. « Des assouplissements ont été demandés par le réseau des Missions locales, explique Martial Guiguet. Par exemple, pour entrer dans le dispositif, il faut impérativement être détaché fiscalement du foyer des parents. Cela peut constituer un point de blocage. De même, il faut être identifié « NEET » (« not in employment, education or training », c’est-à-dire « pas en emploi, pas en études ou en formation », ndlr), ce qui pourrait empêcher certains jeunes de bénéficier du dispositif. Nous attendons donc de voir si des ajustements sont possibles. »