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Ferreol Palau, nouveau directeur de Pôle emploi : « l’agence de Vénissieux recense peu d’incidents graves »

Ferreol Palau est le nouveau directeur de l’agence Pôle emploi de Vénissieux. Il prend ses fonctions dans un contexte très particulier, après le meurtre d’une conseillère à Valence. Rencontre.

Ferreol Palau est le nouveau directeur de l’agence Pôle emploi de Vénissieux. Il prend ses fonctions dans un contexte très particulier, après le meurtre d’une conseillère à Valence. Rencontre.

M. Palau, peut-on évoquer votre parcours ?
Je suis entré en 2009 à Pôle emploi Montpellier comme téléconseiller, pour intégrer ensuite l’agence de Lyon Part-Dieu en tant que conseiller, poste que j’ai occupé de 2010 à 2015. Je suis ensuite devenu responsable d’équipe à Bourg-en-Bresse, avec une quinzaine de conseillers sous ma responsabilité. En 2019, j’ai été nommé directeur adjoint de l’agence du 7e arrondissement de Lyon, avant de succéder à Corinne Nicolas à la tête de l’agence de Vénissieux en début d’année 2021.

Selon vous, quelles sont les caractéristiques du marché de l’emploi à Vénissieux ?
Je n’ai pas encore énormément de recul, mais j’ai noté deux points. D’une part, c’est une ville dynamique, avec un réseau associatif très dense et un nombre important de TPE (Très petites entreprises), majoritairement des auto-entreprises. D’autre part, elle accueille un pôle d’industries innovantes avec de grosses entreprises comme Carso ou Ikea. La plupart des métiers sont ainsi présents sur son territoire.

Que disent les chiffres du dernier trimestre 2020 ?
Nous venons de recevoir les chiffres de fin décembre. Ils font état d’une progression annuelle de 5,3 % des catégories A, B et C confondues* et de 8,1 % de la catégorie A*. Ce qui porte le nombre de demandeurs d’emploi à 8 935. Globalement, ce sont les jeunes (+13 % en cat. A) et les chômeurs de longue durée (+11 % en cat. A) qui paient le plus lourd tribut. La situation est cependant moins inquiétante que dans la région Rhône-Alpes, où les progressions sont respectivement de 7,2 % et 11,8 %.

Quelles pistes privilégiez-vous pour améliorer la situation ?
Une personne qualifiée aura toujours plus de chances de trouver du travail. C’est pour cela que nous allons continuer à développer les formations qualifiantes. Un travail particulier sera effectué à destination des femmes en chômage de longue durée, avec l’affectation spécifique d’une conseillère qui prendra en charge un portefeuille de soixante-dix personnes environ. Dans le cadre du plan de relance, nous sommes fortement mobilisés pour favoriser l’emploi des publics les plus fragilisés par la crise : les jeunes, les résidents des quartiers prioritaires de la ville, les salariés bénéficiaires d’une reconnaissance travailleur handicapé et les demandeurs d’emploi les moins qualifiés. Ce plan se traduit par la mise en œuvre de mesures qui permettent de booster l’emploi, telles que l’emploi francs, le contrat initiative emploi, le parcours emploi compétences. Dans un autre registre, nous allons accompagner les personnes qui en ont le plus besoin vers le numérique en créant un groupe de travail dédié.

Quels sont les métiers qui recrutent ?
L’industrie, principalement. Une bonne partie des entreprises sont prêtes à former de nouvelles recrues, pour peu qu’elles fassent preuve de ce que nous appelons le « savoir-être » : arriver à l’heure, s’exprimer convenablement, travailler consciencieusement… En 2020, l’agence de Vénissieux a d’ailleurs signé 110 actions de formations préalables à un recrutement et préparations opérationnelles à l’emploi, qui visent à développer les compétences des demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, notamment les jeunes. C’est un bon signe.

Le 3 février, la direction nationale de Pôle emploi a indiqué renforcer la sécurité de ses conseillers, une semaine après le meurtre d’une conseillère à Valence (07). Avez-vous prévu des mesures spécifiques ?
Nous avons embauché provisoirement un vigile. Mais il ne faut pas tomber dans le cliché. L’agence de Vénissieux recense peu d’incidents graves, moins que celles de la Métropole, et ce malgré un flux très important de personnes au guichet. En 2019 et 2020, l’insécurité a baissé, et la dernière opération de police date de plus d’un an. Comme je le dis à mes collaborateurs, j’ai découvert en arrivant une agence tout à fait normale.

(*) À : personnes sans emploi. B : personnes ayant exercé une activité de 78 heures maximum par mois. C : personnes ayant exercé une activité de plus de 78 heures par mois. Toutes sont tenues d’accomplir des actes positifs de recherche

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