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Distribution de la presse : les ex-SAD toujours à la recherche de locaux

Le déménagement espéré depuis des mois dans de nouveaux locaux à Saint-Priest a avorté. Mais le projet de coopérative porté par les anciens salariés de la SAD n’est pas pour autant à l’arrêt.

Le déménagement espéré depuis des mois dans de nouveaux locaux à Saint-Priest a avorté. Mais le projet de coopérative porté par les anciens salariés de la SAD n’est pas pour autant à l’arrêt.

Ils pensaient avoir fait le plus dur : obtenir une garantie bancaire d’un an pour satisfaire aux demandes des propriétaires. Mais le 22 décembre, le couperet est tombé : le bail des locaux qu’ils visaient à Saint-Priest leur a été refusé. Officiellement pour « manque de visibilité économique à long terme ».

Retour à la case départ pour les ex-SAD ? Pas complètement, car leur projet de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) continue d’avancer. Après la liquidation de leur entreprise, en mai 2020, ils ont d’abord créé une régie provisoire, qui a permis la reprise de la distribution de la presse nationale dans la région (après six semaines d’interruption), et le sauvetage d’une quarantaine d’emplois sur 110. Puis ils ont multiplié les démarches auprès des partenaires privées et publics, pour qu’ils se joignent à leur projet de SCIC. Avec un certain succès puisque les Messageries lyonnaises de presse (MLP) se sont décidées en octobre à entrer au capital à hauteur de 4 %. Avant que la Métropole de Lyon ne s’engage dans la même voie à hauteur de 100 000 euros.

La Ville de Vénissieux, qui avait d’emblée manifesté son intention d’accompagner l’initiative, a par ailleurs réuni plusieurs communes en novembre (Saint-Priest, Bron, Corbas, Lyon), en vue de les rallier à cette démarche collective pour « une distribution de la presse égalitaire et solidaire ». « L’Union régionale des scop (Urscop) est également dans le coup, indique Guillaume Dumoulin, délégué syndical CGT et cheville ouvrière du projet de SCIC. Une nouvelle réunion doit avoir lieu prochainement sous l’égide de la Métropole de Lyon. Nous avançons, plus lentement qu’on l’espérait, mais nous avançons. »

L’obstacle principal à l’émergence d’une SCIC est donc aujourd’hui celui des locaux. « Pour être crédibles auprès de nos partenaires, il faut absolument que nous trouvions une solution, reprend Guillaume Dumoulin. Après l’échec de Saint-Priest, nous avons deux nouvelles pistes, à Chasse-sur-Rhône et Chassieu ».

En attendant, c’est toujours dans les ateliers de la rue Sentuc, à Vénissieux, que s’opèrent la réception, le tri et l’expédition des journaux. Les lieux auraient pourtant dû être évacués le 24 octobre dernier. Ce retard a fait l’objet d’une audience au tribunal, le 4 janvier. Les ex-SAD ont demandé une prolongation d’occupation jusqu’au 5 mars. Le délibéré sera rendu le 5 février.

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