À la naissance de sa fille aînée, Max s’est arrêté pendant six mois, à la seconde un an, et depuis la naissance de son fils — juste avant le premier confinement —, il n’a pas repris le travail.
« S’occuper des enfants à temps plein n’est pas vraiment reconnu, regrette ce jeune papa. Ça nécessite beaucoup d’investissement et de patience, et reste une tâche ingrate pendant laquelle on ne voit pas beaucoup de gens. C’est pourquoi il faut absolument s’organiser pour garder une vie sociale, ce que j’ai fait. J’ai profité de ce laps de temps pour me former professionnellement : j’ai passé un DU (Diplôme universitaire) ainsi que trois certifications professionnelles importantes. Je travaille quand les enfants ne sont pas là. »
« Quand ils grandissent, il peut y avoir des tensions, reconnaît-il. C’est parfois difficile. Mais les liens que j’ai tissés avec nos trois enfants sont très importants. Je les connais bien, je sais comment ils vont réagir. Quand je serai plus âgé, je pourrais me dire que je m’en suis bien occupé en tant que papa. Ils sont très proches de moi, ce qui ne veut absolument pas dire qu’ils sont moins proches de leur mère. »
En revanche, au niveau professionnel, Max a constaté qu’un papa qui s’arrête pour s’occuper de ses enfants, « ça fait toujours tiquer des employeurs potentiels ». « Certains, hommes comme femmes, ont peur, je ne sais pas trop de quoi d’ailleurs. Il faut vraiment que les mentalités évoluent. Les papas ont le droit d’avoir envie de participer pleinement à l’éducation de leur enfant, et pas seulement le week-end ou en dehors des horaires professionnels. »
Naturellement, Max salue l’allongement de la durée du congé de paternité. « Bien sûr, je suis favorable à cette mesure. Avant, c’était beaucoup trop court. Les pères ont besoin d’avoir du temps pour leurs enfants. »