La Ville de Vénissieux reste une bonne élève dans ses efforts de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Mais le développement et la poussée démographique de ces dernières années rendent la tâche plus ardue.
2010, 2014, 2018 : le 3e bilan carbone de la Ville de Vénissieux a récemment été publié par l’agence de la transition écologique (Ademe). Le terme de « Ville » doit être d’emblée précisé : il ne s’agit pas de mesurer les émissions globales de gaz à effets de serre (GES) des entreprises, des logements ou encore du trafic, mais uniquement celles liées à l’activité municipale : chauffage des bâtiments communaux, déplacements des agents et des usagers, achats des fournitures, déchets…
Résultat ? La Ville se voit confortée dans son label Citergie, un programme européen qui récompense les collectivités vertueuses en matière de politique climat-air-énergie. Mais « l’entreprise mairie », sous l’effet du développement qu’a connu Vénissieux ces dernières années, ne peut que contenir la hausse des GES. Deux chiffres illustrent parfaitement cette situation : alors que l’on constate une augmentation de 4 % entre 2014 et 2018, les émissions par habitant, elles, baissent de 1,4 %. L’impact carbone évolue donc moins vite que la population. Malgré cette pression démographique, la Ville parvient à s’inscrire dans les objectifs européens. Entre 2010 et 2020, elle sera parvenue à diminuer de 20 % ses émissions de GES.
Si l’on affine l’analyse des données publiées par l’Ademe, il ressort que la commune reste un excellent élève sur le poste énergie, grâce au développement et à la modernisation du réseau de chaleur urbain qui alimente les bâtiments communaux. En revanche, on relève des hausses de 10 % pour les émissions liées aux achats et aux déplacements. « Il est clair que nos actions doivent être prioritairement tournées vers l’énergie et les déplacements qui représentent 67 % du total de nos émissions, souligne Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. Nous avons fait beaucoup sur l’énergie, et c’est sans doute sur les déplacements que nous avons le plus de marge de progression d’ici la fin de ce mandat. Je pense notamment aux déplacements des usagers des services communaux. Nous devons faire des enquêtes plus fréquentes, affiner notre suivi, pour apporter de meilleures réponses. »
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