Une rencontre entre chrétiens et musulmans pour resserrer les liens
Après l’attentat perpétré à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, une demi-douzaine de représentants de la communauté musulmane ont pris l’initiative d’une rencontre avec le père Régis Charre, à l’église des Minguettes.
Après l’attentat perpétré à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, une demi-douzaine de représentants de la communauté musulmane ont pris l’initiative d’une rencontre avec le père Régis Charre, à l’église des Minguettes.
Vendredi 30 octobre, début d’après-midi. Ils sont venus rencontrer Régis Charre, le curé de la paroisse Saint-Philippe, aux Minguettes, dans un symbole d’unité entre les cultes musulman et chrétien, après l’ignoble attentat perpétré à Nice. Débat à cœur ouvert et discussions à bâtons rompus pendant une heure et demie dans une salle de réunion devenue lieu d’écoute et de dialogue. “Il était urgent de réagir, a lancé en préliminaire Nizar Sassi, attaché à la mosquée de la Darnaise. Cet acte est inqualifiable.” Et Kamel Arioua, vice-président de la mosquée El Forkane, de rappeler : “Le Coran interdit de tuer, un des versets dit que celui qui a tué un homme qui n’a commis aucune violence sur terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes.”
Mais au-delà de la condamnation, comment agir en faveur du vivre ensemble ? Quelles actions entreprendre ?
“Déjà en nous rapprochant, en tentant de resserrer les liens entre chrétiens et musulmans, en essayant de se voir un peu plus souvent, et pas seulement après de terribles événements”, a proposé le président de l’association France des Banlieues, Mokrane Kessi, se revendiquant avant tout habitant des Minguettes. “On pourrait créer un calendrier pour favoriser ces rencontres, suggérait Aymane, un des deux frères Sassi. Pas seulement pour parler de religion, mais également du quartier, de ce qu’il y aurait à faire pour pas mal de jeunes.”
Venu « à titre personnel et non en tant qu’élu« , Bayrem Braïki a plaidé pour « la mise en place d’un travail en profondeur. Pourquoi autant de jeunes désœuvrés autour de nous ? Il faut se poser les bonnes questions, favoriser les dialogues. C’est une œuvre de longue haleine.”
“En tous les cas, je vous remercie de votre présence, a conclu Régis Charre. C’est bien qu’on vous entende. Lors des messes de la Toussaint, je rappellerai que vous avez été à l’initiative de cette rencontre dans mon église, car il était difficile de trouver un autre endroit par ces temps de confinement. Encore merci.”
Les habitants des tours gérées par GLH n'ont toujours pas de chauffage. Ils étaient une soixantaine à manifester leur mécontentement ce mercredi matin.
Levet Yves
31 octobre 2020 à 15 h 32 min
une idée , comme ça : pourquoi ne pas fabriquer des badges ou même imprimer des masques avec un slogan « unité des cultes » ou « liberté de pensée » ?