Se doutait-elle, Martha Jane Cannary, que sa réputation allait dépasser son époque et les frontières et qu’elle serait à jamais immortalisée sous le sobriquet de Calamity Jane ? Et que retenir d’elle, aujourd’hui ? La légende qui, selon les règles en vigueur au Far West et les conseils donnés dans le film L’Homme qui tua Liberty Valance, est meilleure à imprimer que la réalité ? Cette légende, Calamity l’a véhiculée à travers ses prestations dans le Wild West Show de Buffalo Bill, mais aussi avec l’autobiographie publiée en 1896 et les Lettres à sa fille dont on entend parler en 1941 et dont beaucoup de chercheurs mettent en cause l’authenticité.
Réalisé par Rémi Chayé, le film d’animation Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary (Cristal du long-métrage au festival du film d’animation d’Annecy !) est présenté au cinéma Gérard-Philipe dans le cadre du festival Toiles des mômes. À travers les aventures de la petite Martha Jane, obligée de vêtir un pantalon et de s’habiller en garçon pour conquérir la liberté qu’elle désire — ce que les cowboys ne voient pas d’un bon œil —, c’est la place des filles dans la société qu’interroge Calamity. Et comme il n’est jamais trop tôt pour se poser les bonnes questions, le film est accessible dès 6 ans.
Le 29 octobre, après la séance de 14h15, l’association Filactions propose un échange autour de l’égalité filles-garçons. Il pourra également être question de la représentation des filles au cinéma.
Derniers commentaires