Démarré ce 10 octobre devant un public masqué, distancié et ravi, dans une halle Tony-Garnier réduite à 1 000 personnes, le Festival Lumière a réuni dès le premier soir de nombreux et prestigieux invités. Il fera escale à Vénissieux les 14 et 15 octobre.
C’est donc devant un public de 1 000 personnes — alors que la Jalle Tony-Garnier en contenait 5 000 pour les précédentes éditions — que le Festival Lumière 2020 a bel et bien démarré. Une douzième édition placée sous le signe du Covid, ce qui n’a pas empêché de nombreuses célébrités (masquées) de participer à son ouverture. Citons, ainsi, Viggo Mortensen, Oliver Stone, Thomas Vinterberg, Mads Mikkelsen, Vincent Lindon, Jacques Audiard, Abd al Malik, Ladj Ly, Lucien Jean-Baptiste, Irène Jacob, Emmanuelle Devos, le photographe JR et de nombreux autres.
Cette année, la programmation va donc proposer plusieurs hommages (à Michel Audiard dont on célèbre le centième anniversaire de la naissance, à Sabine Azema, Albert Dupontel…), des films du patrimoine mais aussi plusieurs avant-premières.
Thierry Frémaux se partage la direction de deux festivals, à Cannes et Lyon. Comme le premier a été annulé en mai dernier, il va faire profiter le public de la métropole lyonnaise, jusqu’au 18 octobre, de plus d’une vingtaine d’avant-premières de films sélectionnés à Cannes et n’ayant pu être vus depuis, dont trois tournés dans la région (Rouge, Passion simple et Slalom). Citons encore Soul, le dernier Disney/Pixar dont la sortie en salles vient d’être annulée, Falling de Viggo Mortensen, L’Origine du monde de Laurent Lafitte, Les 2 Alfred de Denis Podalydès, ADN de Maïwenn, Ibrahim de Samir Guesmi… Ce qui, pour être apprécié par les spectateurs, ne le sera pas forcément par de nombreux exploitants qui regrettent qu’une manifestation mettant le patrimoine à l’affiche se place cette année sur un plan beaucoup plus concurrentiel.
C’est en tout cas bien le patrimoine cinématographique qui sera à l’honneur lors des deux projections du Festival Lumière au cinéma Gérard-Philipe. Ainsi, ce 14 octobre à 20 heures, avec la projection du très beau Voyage en Italie (1954), présenté par l’historien du cinéma Jean Ollé-Laprune. Roberto Rossellini y met en scène Ingrid Bergman, alors son épouse, et George Sanders et les relations tourmentées au sein d’un couple. Tourné dans la région de Naples, le film offre de magnifiques passages à Pompéi et images d’une procession religieuse en l’honneur de San Gennaro.
Le lendemain à 14h30, Gérard-Philipe proposera Le Gamin au vélo (2011) des frères Dardenne — qui recevront le prix Lumière le 16 octobre à l’amphithéâtre du Centre de congrès de Lyon. On ne sait pour l’instant pas encore si le film sera présenté par l’un des ambassadeurs du festival.