Alors qu’elles n’ont rouvert leurs portes que le 22 juin — le 24 juin à Vénissieux, la semaine cinématographique débutant le mercredi —, les salles de cinéma ont été durement atteintes par la crise sanitaire. D’autant plus que beaucoup de sorties de films ont été repoussées, voire annulées (comme Mulan). Et ce n’est pas fini. Ainsi, Disney vient d’annoncer le report de Black Widow, Mort sur le Nil et du remake de West Side Story par Steven Spielberg.
Contactée alors qu’elle était en plein congrès des exploitants à Deauville ce 23 septembre, Antonia Naïm, la directrice du cinéma Gérard-Philipe, nous a communiqué son sentiment sur la situation.
« Nous avons une baisse importante du point de vue des entrées mais moins catastrophique que d’autres salles… C’est étonnant mais les cinémas d’art et essai s’en sortent mieux en termes de fréquentation que les multiplexes. Cela a été annoncé au congrès et nous avons beaucoup échangé avec les collègues. Néanmoins, l’inquiétude grandit dans la profession concernant les prochains mois… »
Présente à Deauville, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, a participé à une table ronde sur l’impact de la crise sanitaire sur le cinéma. Elle a précisé que, sur les 2 milliards d’euros dédiés à la culture par l’État, 165 millions seraient alloués au Centre national du cinéma (CNC). Avec une partie directement affectée aux salles.
À une époque où la VOD et le streaming ont pris le dessus, comment résister à une baisse de fréquentation, due au port du masque dans les salles et à la peur de la contamination, à laquelle s’ajoute une moindre circulation d’œuvres nouvelles ?
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