La liste d’union de la gauche est arrivée, ce dimanche, en tête des élections sénatoriales dans le Rhône, alors que sept sièges étaient à pourvoir dans le département. Avec 32,49% des suffrages, elle devance assez largement le deux listes de droite.
Rappelons que seuls les « grands électeurs » étaient appelés à voter pour ces élections sénatoriales. Vénissieux, par exemple, en compte 93 (49 conseillers municipaux et 44 délégués supplémentaires, auxquels s’ajoutent 21 suppléants).
Résultat ? Forte de ses 1 156 voix, la liste « Unis pour le Rhône, rassemblement de la gauche et des écologistes » obtient trois sièges, qui reviendront à Thomas Dossus (EELV), Raymonde Poncet (EELV) et Gilbert-Luc Devinaz (député sortant, PS). Danièle Lebail (PCF), quatrième sur la liste, n’est pour sa part pas élue.
Derrière, les deux listes de droite, « Territoires et République » et « Des sénateurs engagés pour nos villes et nos territoires, liste d’union de la droite, du centre et des indépendants », obtiennent respectivement 24,85% et 16,27% des suffrages. La première permet ainsi à François-Noël Buffet (LR) et Catherine Di Folco (LR) de conserver leurs sièges. La seconde permet à Étienne Blanc (LR) de faire son entrée au sein de la chambre haute du Parlement français. La droite recule dans le département : elle comptait en effet jusque-là 4 sénateurs.
Au centre, où trois listes étaient présentes, c’est celle de Bernard Fialaire (ex-maire de Belleville-sur-Saône) qui tire son épingle du jeu : avec 9,58% des voix, elle obtient un siège.
La liste LFI, « Résistance », menée par le Vénissian Farouk Ababsa, obtient pour sa part 3,06% des voix. Elle devance notamment celle proposée par le RN (1,69%).
Statu quo, ou presque
Au niveau national, les équilibres ne changent guère après ce renouvellement de 172 sièges au Palais du Luxembourg. La droite et le centre-droit conservent leur majorité. La ligne défendue par le président Gérard Larcher perd certes des sièges, dans la foulée des municipales, en Gironde, dans le Rhône et à Marseille, mais elle en gagne dans le Tarn, le Doubs ou encore le Gers.
Autre conséquence de la percée des écologistes aux municipales, et grâce au système des grands électeurs, le Sénat devrait accueillir un groupe « vert », avec au moins 10 élus. Les socialistes vont, pour leur part, perdre quelques élus (passant de 71 à 65), mais pourront conserver leur place de deuxième groupe du Sénat.
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