Les élus vénissians ont voté des exonérations et baisses de charges d’un montant de 270 000 euros pour soutenir les acteurs économiques locaux.
Dans les 4 millions que la crise sanitaire a déjà coûtés à la Ville de Vénissieux, quelque 270 000 euros sont consacrés au soutien du secteur économique. Plusieurs mesures ont été votées à l’unanimité le 15 juillet dernier par le conseil municipal : l’exonération en 2020 des droits de voirie portant sur le mobilier (par exemple sur les terrasses des bars et restaurants), une réduction de 15 % des droits sur les installations de chantier (barriérages, bulles de vente immobilières…), et une baisse de 30 % de la taxe locale appliquée sur les enseignes supérieures à 7 m2.
« Ces décisions montrent notre volonté d’accompagner les TPE, PME et commerces dans cette période difficile », souligne Djil Ben Mabrouk, adjoint au maire en charge du secteur économie-emploi-insertion. En amont du vote de ces mesures, le pôle Économie de la Ville s’est efforcé dès le début de la crise de maintenir le contact avec les acteurs économiques locaux. D’abord pour les informer des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics (État, Région, Métropole). Mais aussi pour s’enquérir de leur situation et de leurs besoins. La communication s’est faite par mail puis par voie postale, en période de confinement et de déconfinement.
Sombres perspectives
En dépit d’un nombre de retours relativement faible (118), cette enquête est venue confirmer, sans grande surprise, les difficultés inédites traversées par les entrepreneurs et commerçants : 94 % d’entre eux déclaraient être sans activité ou en activité partielle, 41 % exprimaient de fortes incertitudes sur l’avenir, et 43 % tablaient sur une reprise progressive. C’était avant que la seconde vague de l’épidémie que nous connaissons n’assombrisse un peu plus les perspectives.
Hormis l’allègement des charges, la municipalité a mené une campagne de communication par affichage du 9 au 23 juin pour inciter la population à consommer local. « Ces actions ne règlent pas tout, nous en sommes bien conscients, observe M. Ben Mabrouk. Mais il est important que la Ville prenne sa part dans le soutien à l’économie. On parle beaucoup dans les médias des plans de licenciements qui frappent les grandes entreprises, or c’est dans les petites structures que la crise va faire le plus de dégâts. On en mesurera pleinement l’impact dans trois ou six mois. D’ores et déjà, on constate localement en cette rentrée que de nombreux jeunes ne sont pas parvenus à décrocher un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, malgré toutes les mesures incitatives décidées par le gouvernement. C’est un signe inquiétant. »