Depuis ce mardi 22 septembre, le protocole sanitaire est allégé dans les écoles. En effet, si un enfant testé positif au coronavirus doit rester chez lui durant 7 jours, ce seul cas ne provoque plus, désormais, l’isolement systématique des autres élèves de sa classe, lesquels continueront d’aller à l’école normalement. Et ce, même s’ils ont côtoyé l’élève malade.
Même souplesse du côté des adultes, où un membre du personnel éducatif portant un masque et ayant eu un contact avec un enfant de moins 11 ans testé positif au Covid-19 n’est plus considéré comme contact à risque, et n’est donc plus renvoyé à son domicile. La fermeture de la classe ne sera décidée que si trois élèves de celle-ci, de fratries différentes, sont positifs.
Ces nouvelles mesures ont été annoncées par le ministre de l’Éducation nationale Jean Michel Blanquer, alors que trois semaines après la rentrée scolaire, l’impact du Covid-19 semble pour l’instant maîtrisé dans les établissements scolaires : au 18 septembre, en France, seules 89 écoles étaient fermées sur 61 450, soit 0,14 % d’entre elles. Dans l’académie de Lyon, deux structures scolaires ont été contraintes de fermer (en raison de l’absence de leurs enseignants) sur 2 674, soit 0,07 %.
La raison de ces modifications ? Les meilleures connaissances des chercheurs sur ce virus. Le Haut conseil pour la santé publique assure en effet, dans un rapport publié le 17 septembre que « les enfants jeunes sont peu à risque de forme grave et peu actifs dans la transmission du SARS-CoV-2. Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant, et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte ».
Paroles de parents
Pour les parents, c’est plutôt une bonne nouvelle. Rencontrés aux portes des groupes scolaires Jules Guesde et Parilly, ce mardi matin, ils se montrent soulagés, mais restent attentifs. « Nous redoutons de devoir refaire l’école à la maison, explique Farid, papa de deux enfants. On fait donc très attention. Le confinement a été difficile pour eux, comme pour nous. Aujourd’hui, mes enfants ont bien intégré le respect des gestes barrières. Ils ont de nouveau le sourire, s’amusent avec leurs amis . Et ce nouveau protocole est plus clair. »
Sarah, elle, est infirmière. « Nous restons vigilants au moindre symptôme. Mais il ne faut pas s’inquiéter au premier rhume. Avec l’hiver qui va arriver, nous ne pouvons pas faire tester nos enfants à chaque nez qui coule ! Je suis heureuse que le protocole soit allégé. Il faut que nos petits retrouvent une vie d’enfant, et l’école en fait partie. On leur a déjà demandé de faire beaucoup d’effort… »
Sofiane, papa de trois enfants, estime pour sa part que ce nouveau protocole lui « permettra d’aller travailler, puisque les classes ne fermeront plus à la moindre suspicion d’un cas ». Loïc, enfin, apprécie la clarté du dispositif : « Nos enfants sont retournés en classe dès le 14 mai. Nous avons toujours fait confiance aux personnes de l’Éducation nationale ou de la Ville. Les protocoles étaient jusque-là un peu compliqués, le dernier a le mérite d’être plus clair. Et surtout, je suis heureux que mes enfants aient pu reprendre une vie presque normale. »
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