Le maire faisait sa rentrée politique ce 11 septembre, avec la crise sanitaire pour fil rouge. « Nos capacités d’adaptation pendant le confinement nous ont montré la voie à suivre, a souligné Michèle Picard : il faut agir et ne pas subir. »
Crise sanitaire oblige, ce n’est pas dans l’accueillant mais exigu Club de la presse de Lyon, mais à demeure, dans la grande salle du conseil municipal, que Michèle Picard a choisi de faire sa rentrée politique ce 11 septembre. Une crise qui a logiquement constitué le fil rouge de son propos. D’abord pour souligner le rôle prépondérant joué par les communes depuis le début de l’épidémie, « alors que ce gouvernement, comme les précédents, a fait des services publics la variable d’ajustement de ses politiques d’austérité ».
« Quand l’État montrait de sérieuses défaillances face au Covid, qui était sur le front pour pallier les manquements et venir en aide aux populations démunies ? », a rappelé le maire de Vénissieux. Avant de revendiquer une « refonte des relations entre l’État et les collectivités locales », de sorte que ces dernières retrouvent de l’autonomie fiscale et des marges de manœuvre financières.
En dépit d’une situation financière qui pourrait rapidement se tendre – l’épidémie a déjà coûté 4 millions d’euros à la Ville – Michèle Picard a assuré que les 150 engagements pris lors de la campagne des Municipales seront tenus. « Cette période nous appelle à faire preuve d’inventivité, d’innovation, de réactivité, à remettre l’ouvrage sur le métier de façon différente. »
Et de citer pour exemples le fonds de soutien aux associations doté d’une enveloppe de 300 000 euros, ou encore l’allègement des charges pesant sur les entreprises avec l’exonération des droits de voirie et la réduction de la taxe locale sur la publicité extérieure (deux mesures votées en juillet dernier).
Un automne sans AG de conseils de quartier
Pour respecter les mesures sanitaires et ne prendre aucun risque, le maire a également annoncé que « certaines manifestations seront réaménagées, remodelées, reportées ou annulées. Nos capacités d’adaptation pendant les mois de confinement nous ont montré la voie à suivre : agir et ne pas subir, être capable de répondre à l’imprévu. »
Ainsi les assemblées générales de conseils de quartier, traditionnel rendez-vous d’automne, n’auront pas lieu cette année. Pour limiter les risques de contagion, mais pas seulement. « Les présidents de conseil ont quasiment tous été renouvelés, il y a beaucoup de nouveaux élus, a expliqué Michèle Picard. C’est l’occasion pour notre majorité de donner un nouveau souffle à la démocratie de proximité, de s’accorder un temps de réflexion pour la redynamiser, la réinventer, dans un contexte alarmant de rupture entre nos concitoyens et la politique. »