Partiellement détruit en août 2018 par un incendie dont l’origine accidentelle a été récemment confirmée, le centre commercial Pyramide va connaître huit mois de travaux pour être reconstruit à l’identique. Les commerces provisoires ont été relogés sur le parking.
En mai 2021, le centre commercial Pyramide aura retrouvé l’aspect qu’il avait avant l’incendie qui l’a sérieusement endommagé dans la nuit du 7 au 8 août 2018. Huit mois de travaux qui vont d’abord consister à découper la poutre métallique qui soutient le toit puis à la retirer avec une grue mobile. Cette option a été choisie par la régie Foncia, société gérante de la copropriété et maître d’ouvrage de l’opération, pour limiter autant que possible les nuisances. Par mesure de sécurité et pour permettre la continuité de l’activité, les commerces provisoires ont été relogés à distance respectable sur le parking, lequel est désormais clos et interdit au stationnement.
Contrairement au bar, au tabac-presse, à la boulangerie et à la supérette, qui avaient pu reprendre une activité normale peu après le sinistre, quatre commerces (coiffeur, fast-food, call-box et boucherie) avaient en effet trouvé refuge dans des bâtiments modulaires et un camion, à proximité directe de leurs anciens locaux. Tandis que la pharmacie, elle aussi en grande partie détruite, préférait s’orienter vers une relocalisation dans le quartier – elle a rouvert ses portes l’été dernier à quelques encablures, dans le parc d’activités Bourdarias.
L’hypothèse d’un centre commercial provisoire installé sur un parking, de l’autre côté de l’avenue des Martyrs-de-la-résistance, avait été portée par la Ville durant l’hiver 2018. Mais les commerçants sinistrés n’étaient pas prêts à s’engager financièrement.
L’origine accidentelle de l’incendie confirmée
« C’est un dossier complexe pour lequel la Ville n’a pas ménagé ses efforts, rappelle Djil Ben Mabrouk, adjoint au maire en charge de la délégation commerces lors de la précédente mandature. Dès le début nous avons été aux côtés des commerçants pour les accompagner sur le plan administratif, provoquer des réunions avec l’ensemble des partenaires, proposer des solutions alternatives… Toute la difficulté vient du fait qu’il s’agit d’une copropriété privée. » Son successeur, l’élu écologiste Nicolas Porret, qui reprend tout juste le dossier, ne cache pas sa « satisfaction de voir s’enclencher une nouvelle dynamique après deux longues années ».
Du côté de la régie Foncia, Adeline Forey, directrice de l’agence de Lyon, assure qu’il était difficile de faire plus vite. « Il a fallu attendre les conclusions judiciaires définitives puis le rendu des expertises des assurances. Nous n’avons reçu l’accord d’indemnité que fin mai. Et le Covid nous a fait perdre quelques mois également. »
Accidentelle ou criminelle ? Le doute a longtemps prévalu sur l’origine de l’incendie, même si la police scientifique avait d’emblée retenu la piste d’une défaillance technique. « Les conclusions définitives sont claires, indique Adeline Forey, le feu est bien parti d’un appareil électrique. »
Le chantier, entièrement financé par les indemnités d’assurance, porte sur une reconstruction à l’identique, à la différence notable que le bâtiment intégrera toutes les nouvelles normes, notamment en matière de sécurité incendie.