Le gouvernement ayant demandé aux préfets de ne procéder à aucune expulsion qui ne soit assortie d’une possibilité de relogement, Michèle Picard renonce à prendre un arrêté d’interdiction sur le territoire vénissian. Mais elle demande des « relogements pérennes ».
Le 30 juin dernier à l’Assemblée nationale, le ministre du Logement Julien Denormandie, remplacé depuis par Emmanuelle Wargon, annonçait que « seules les procédures d’expulsions locatives adossées à des possibilités de relogement opérationnel seront mises en œuvre à partir de juillet ».
Du fait de la crise sanitaire, la trêve hivernale, qui habituellement prend fin le 31 mars, a été reportée au 10 juillet. Jusqu’au 1er novembre prochain, date qui verra s’ouvrir une nouvelle période de trêve, le préfet n’accordera donc les concours de la force publique que pour les expulsions assorties d’une solution de relogement.
« Cette décision est une véritable bouffée d’oxygène, particulièrement pour nos populations, déjà fortement touchées par le chômage et la paupérisation », se félicite Michèle Picard, dans un courrier adressé le 16 juillet au préfet du Rhône, Pascal Mailhos.
En conséquence, pour la première fois depuis de nombreuses années, le maire de Vénissieux ne prendra pas d’arrêté donnant obligation sur le territoire communal de relogement avant toute expulsion. Michèle Picard attire toutefois l’attention du préfet sur la qualité du relogement proposé : « la mise à l’abri ne saurait se résumer à quelques nuitées d’hôtel ou d’hébergement d’urgence ». Elle demande que « toutes les mesures nécessaires soient prises pour assurer aux personnes en situation d’expulsion locative un relogement pérenne ».
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