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« Pas d’expulsion sans relogement », demande le maire de Vénissieux

Le 1er juillet, le maire de Vénissieux s’est adressé au ministre du logement pour demander que l’interdiction d’expulsion locative sans solution de relogement perdure jusqu’à la trêve hivernale, le 1er novembre. Une demande que le successeur de M. Denormandie trouvera sur son bureau dès sa prise de fonction…

Manifestation contre les expulsions organisée par le Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians et plusieurs partis de gauche, le 27 mars 2019. Photo d’archives R Bert Expressions

Le 1er juillet, le maire de Vénissieux s’est adressé au ministre du logement pour demander que l’interdiction d’expulsion locative sans solution de relogement perdure jusqu’au début de la trêve hivernale, le 1er novembre.

Le 30 juin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre chargé de la ville et du logement avait annoncé que « seules les procédures d’expulsions locatives adossées à des possibilités de relogement opérationnel seront mises en œuvre à partir de juillet ».

Très engagée sur la question du logement, le maire (PCF) de Vénissieux a pris la balle au bond et a demandé, le 1er juillet, à Julien Denormandie de suspendre les expulsions locatives jusqu’à la prochaine trêve hivernale. « La crise sanitaire que nous traversons a entraîné une grave crise économique et sociale qui impacte fortement la population, notamment les plus fragiles, écrit Michèle Picard. Remettre des milliers de personnes à la rue dans ce contexte sanitaire est inconcevable ».

Le 29 avril dernier, l’élue avait alerté le premier ministre sur les effets de la pandémie, « véritable marqueur des inégalités sociales de notre pays, notamment dans les villes populaires, comme Vénissieux ». « Durant le confinement, notre commune a dû faire face à une augmentation des appels auprès du Centre Communal d’Action Sociale. Nous avons multiplié les actions pour apporter un soutien aux familles les plus modestes pour aider les enfants à accéder à une alimentation de qualité et en quantité suffisante », disait-elle alors.

Pour le maire ré-élue, désormais vice-présidente de la Métropole de Lyon, « la crise sociale majeure qui s’annonce ne fera qu’accentuer les difficultés de nos populations déjà fortement touchées par le chômage et la paupérisation ». « Au regard de votre déclaration à l’Assemblée nationale, je souhaiterais être informée rapidement des mesures concrètes mises en place pour qu’il n’y ait aucune expulsion sans relogement », conclu Michèle Picard. Une demande que le successeur de M. Denormandie trouvera sur son bureau dès sa prise de fonction…

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