Le conseil métropolitain issu du scrutin du 28 juin s’est installé aujourd’hui. L’écologiste Bruno Bernard, comme attendu, a été élu président. Michèle Picard entre dans l’exécutif. Elle est 4e vice-présidente.
Pour cause de contraintes sanitaires, ce n’est pas à l’hôtel de la Métropole de Lyon, dans le quartier de la Part-Dieu, mais à la Cité internationale, dans le 6e arrondissement, qu’a eu lieu ce vendredi l’installation du conseil métropolitain. Une séance commencée à 10 heures du matin et qui n’est pas encore achevée à l’heure qu’il est.
Les 150 nouveaux conseillers de la Métropole, élus pour la première fois dimanche dernier au suffrage universel, ont tout d’abord procédé à l’élection du président. Les écologistes et la gauche rassemblée ayant remporté 9 circonscriptions sur 14, soit 84 sièges de conseillers métropolitains (8 de plus que la majorité absolue), le suspense était inexistant. L’écologiste Bruno Bernard a d’ailleurs été le seul à présenter sa candidature. Il a obtenu comme attendu 84 voix.
Pour son premier discours de président, il s’est engagé à ce que la Métropole de Lyon soit « l’assemblée des solutions », tout d’abord pour faire face au défi du changement climatique. « Ensemble, nous ferons la démonstration que la transition écologique est compatible avec l’économie, qu’elle est même une opportunité qui lui redonne du sens », a-t-il déclaré.
En matière de solidarité, le président Bernard a également promis que « la Métropole assumera pleinement ses responsabilités en menant une expérimentation du RSA jeune si le gouvernement ne le fait pas […], et en proposant une solution à toutes les personnes qui sont dans une situation de précarité ou de vulnérabilité. »
Le nouveau patron de l’agglomération a par ailleurs insisté sur l’égalité territoriale. « Nous ferons la démonstration que le rat des villes et le rat des champs savent se retrouver autour d’un même projet, que les centres-villes et les quartiers populaires ne sont pas des espaces confinés, antagonistes et refermés sur eux-mêmes. » Pour bâtir cette égalité territoriale, Bruno Bernard mise avant tout sur la mobilité. Il a annoncé son intention de travailler de concert avec la Région Auvergne Rhône-Alpes, compétente en matière de transports, pour avancer sur les projets d’un RER à la lyonnaise et d’une tarification unique entre le Sytral et la SNCF. Il promet également une augmentation de 20 % de l’offre de bus, la réalisation de 20 km de lignes de tramway, et la prolongation ou la création d’une nouvelle ligne de métro.
Les différents groupes politiques étaient ensuite invités à prendre la parole. Deux leaders de la droite lyonnaise, François-Noël Buffet et Philippe Cochet, sont notamment intervenus pour mettre en garde le président sur les questions de développement économique. « Je veillerai à ce que la Métropole ne se replie pas, qu’elle reste une terre de développement, qu’elle garde la force qui est la sienne. Dans le cas contraire, je serai intransigeant », a averti Jean-Noël Buffet. « Nous serons attentifs face à ceux qui arrivent pétris de dogme », ajoutait Philippe Cochet.
Dans l’après-midi, les 150 conseillers métropolitains ont voté pour l’élection de la commission permanente puis celle de 23 vice-présidents, dont l’intitulé des délégations sera connu dans les prochains jours. Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, devient 4e vice-présidente. Un autre élu de la circonscription des Portes du sud, l’écologiste feyzinois Pierre Athanaze, entre dans l’exécutif au poste de 11e vice-président.
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