Les rares adolescents rencontrés ce mardi aux collèges Paul-Éluard et Elsa-Triolet sont heureux de revenir en classe. Pour deux raisons, expliquent-ils : « revoir nos amis et travailler directement avec nos enseignants ». Camille et Abderahmane, en 5e à Éluard, soulignent « que le travail à distance n’a pas toujours été facile », et qu’il leur tardait de retrouver un enseignement plus classique.
Ce mardi dans la salle de cours, deux profs pour sept élèves, tous masqués. Les ados ne peuvent pas être plus de 12. L’agencement a été revu pour assurer une bonne distance entre chaque bureau. Les conditions sanitaires sont drastiques et respectées à la lettre. La désinfection des locaux est assurée plusieurs fois par jour.
Dès l’entrée du collège, toute personne doit se conformer à une prise de température. « Si un élève a plus de 37,5°C on doit appeler ses parents », précise la principale, Mathilde Brottet. Une importante signalétique a été mise en place un peu partout dans l’établissement. Des affiches collées au mur, réalisées par la documentaliste, Mme Boida, viennent rappeler régulièrement l’importance des gestes barrières.
« Mon souhait ? Que les collégiens reviennent tous »
Tout le personnel s’est fortement mobilisé depuis le début du mois de mai pour préparer cette rentrée. « Mon souhait est simple, souligne la principale : que tous les enfants puissent revenir au collège. Reprendre l’école redonne un sens à leur vie. Ils retrouvent un cadre, un rythme et des échanges. Le collège leur appartient. Et vous le voyez, toutes les conditions d’hygiène sont mises en place. »
Pour l’heure, seuls 108 élèves de 6e et de 5e, ainsi que quelques UPE2A (élèves allophones arrivants) ont fait leur retour. Mardi après-midi, le bouche à oreille a bien fonctionné : quelques parents ont contacté la direction pour l’informer du retour prochain de leurs enfants. Mathilde Brottet s’en félicite. Concernant les 4e et les 3e, le collège attend la décision et les consignes du Conseil scientifique.
La principale d’Éluard n’est pas du tout effrayée à l’idée d’une augmentation des effectifs : « Tout est prévu quand ils reviendront plus nombreux. Les élèves seront séparés en deux groupes et ne viendront qu’une semaine sur deux. »
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