Confrontée à une situation qui l’inquiète « au plus haut point », Michèle Picard demande de nouveaux renforts de police. Et la réception d’une délégation d’habitants en préfecture pour faire entendre leur exaspération.
Au cœur de l’hiver, Vénissieux avait été confrontée à une poussée inquiétante d’actes violents sur fond de trafic de stupéfiants. Les 11, 22 et 25 décembre, ainsi que le 5 janvier, on déplorait plusieurs homicides ou tentatives d’homicide. Le maire avait demandé des renforts à la hauteur de la situation. Le travail d’enquête de la police judiciaire avait été suivi de plusieurs interpellations. Et l’envoi de CRS avait fini de ramener le calme sur la voie publique.
Mais un retour au calme bien précaire. On le mesure aux nouveaux actes violents survenus ces derniers jours : le 21 avril dans le quartier de Parilly un jeune homme de 22 ans recevait deux balles dans le dos, et ce lundi un autre jeune homme a été touché à une jambe dans le quartier Max-Barel.
Face à ce rebond de la criminalité, Michèle Picard a adressé ce jour un courrier à la préfète déléguée à la sécurité, Emmanuelle Dubée. « Ces deux nouveaux faits graves en moins d’une semaine ne sauraient être qualifiés de délinquance de basse intensité et m’inquiètent au plus haut point, écrit le maire. Je ne souhaiterais pas qu’à nouveau une guerre de territoires ou de trafiquants ne s’amorce dans le contexte actuel déjà suffisamment anxiogène pour la population. (…) Le trafic de stupéfiants provoque la colère légitime des riverains qui ne comprennent pas que le confinement soit à l’œuvre mais que l’on puisse vendre de la drogue dans la rue. »
L’élue communiste demande de nouveaux renforts de police, y compris le « recours aux réservistes de la Garde nationale pour épauler les forces de sécurité », tout en rappelant qu’elle « se retrouve en première ligne et un peu esseulée », alors que « [ses] pouvoirs et les compétences de la police municipale sont limités ».
Michèle Picard demande en outre à « être reçue à l’issue du confinement avec une petite délégation d’habitants afin que leurs paroles, leur exaspération et leur sentiment d’insécurité soient entendus ».
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