En ces temps de confinement, il est facile de passer son temps à surfer d’un écran à l’autre, de l’ordinateur à la télé, de la tablette au smartphone. Et si l’on se posait un peu, le temps de lire ? On aurait tort d’oublier qu’il existe un éditeur à Vénissieux, La Passe du vent, représenté par l’Espace Pandora. D’ailleurs Thierry Renard, directeur de l’un et responsable littéraire de l’autre, n’écrit-il pas : « Il y aura un après, nous l’appelons toutes et tous de nos vœux en tout cas. Il y aura un après et peut-être en sortirons-nous meilleurs, grandis… Notre vieux monde, nous l’espérons, va renaître de ses cendres » ?
Avant cet après tant espéré et pour mieux le préparer, pourquoi ne pas se plonger dans les dernières parutions de La Passe du vent, d’autant plus qu’elles sont nombreuses, variées… et alléchantes ?
Face à un immense auteur tel que Charles Juliet, on est toujours étonné de l’actualité de ce qu’il écrit, même si ces mots l’étaient dans un tout autre contexte. Il n’est quà voir le texte qui ouvre le recueil, daté du 16 septembre 1989 : « La vulnérabilité, la souffrance des êtres démunis, jetés dans une situation qui les dépasse, à laquelle ils ne savent faire face. On en est bouleversé. »
On retrouve Charles Juliet avec Retenir ce qui s’efface de Geneviève Metge, qui fut longtemps la présidente de l’Espace Pandora. Des récits qui parlent d’ « histoires singulières, parfois tragiques », nous menant de France au pays dogon, à la Libye ou au Niger et dont Juliet a écrit l’avant-propos.
Nous sommes dans un autre registre, plus léger et sautillant, avec Lettres d’amour, poste restante de Francis Combes, « poèmes glanés au fil des jours et jetés dans le sac du voyageur… Un recueil, comme un journal de bord. » L’auteur explique en préambule que « tout poème destiné à celle ou celui qu’on aime est en même temps une lettre d’amour adressée poste restante à la Terre entière ».