Alors que selon le ministère de l’Intérieur les violences conjugales sont en augmentation de plus de 30% depuis le début du confinement, le gouvernement a lancé jeudi dernier un dispositif d’alerte renforcé. Il sera possible désormais aux personnes qui se sentent en danger dans leurs foyers de le signaler dans les pharmacies, au moment où elles iront chercher leurs médicaments. Il incombera alors au pharmacien de prévenir les forces de l’ordre.
Interrogé sur France 2, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a indiqué que les victimes pourront utiliser un code, « par exemple masque 19 » (ndlr, référence au 3919 qui est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences) afin d’alerter les pharmaciens sans éveiller la méfiance de leur conjoint si celui-ci les accompagne.
« Nous sommes depuis longtemps un interlocuteur privilégié dans ces situations dramatiques », confiait vendredi un pharmacien vénissian, qui assurait toutefois, à l’instar de nombre de ses confères , « ne pas être encore informé officiellement du dispositif ».
Bientôt aussi dans les centres commerciaux
Samedi, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé que des « points contacts éphémères » seraient également installés à terme dans les centres commerciaux. « Ils permettront la confidentialité mais seront assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières », a-t-elle précisé. Mis en place « dans un premier temps » dans la région parisienne, ces points de contact seront ensuite étendus à d’autres territoires, dont celui du Grand Lyon.
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