Le conseiller municipal et métropolitain France Insoumise Idir Boumertit approuve le plan d’aide aux entreprises lancé par la Métropole mais lui demande de soutenir aussi le secteur associatif, qui souffre également de la crise sanitaire actuelle.
Le 20 mars, la Métropole de Lyon a annoncé la création d’un fonds d’urgence de 100 millions d’euros pour soutenir les entreprises, jusqu’à fin juin 2020. Parmi les principales mesures : une aide exceptionnelle de 1.000 euros pour les indépendants, les auto-entrepreneurs et les TPE éligibles au fonds de solidarité lancé par l’État, mais aussi la suspension des loyers des entreprises hébergées dans son patrimoine (pépinières d’entreprises…), ou encore le renoncement aux pénalités de retard de livraison dues par les fournisseurs de la Métropole.
Le président sortant de la Métropole, David Kimelfeld, précise que «ce fonds d’urgence permettra d’aider les entreprises qui vont se retrouver en difficultés financières dans les prochains mois, à passer cette crise inédite».
«Ce plan de mesures ciblées est une bonne initiative dans le contexte, mais n’oublions pas nos associations», lui répond Idir Boumertit dans un courrier qu’il lui a adressé le 24 mars. Responsable local de La France Insoumise, le conseiller métropolitain vénissian (qui siège au sein du groupe Communiste, Front de Gauche et républicain du Grand Lyon) se dit «sollicité par des associations inquiètes de ne pouvoir survivre à la crise que nous vivons».
Il demande la mise en place «d’un plan similaire de mesures pour le tissu associatif métropolitain, petites et grandes associations, qui joue un rôle de proximité au quotidien auprès des habitants. Je propose qu’une aide exceptionnelle de fonctionnement soit octroyée à toutes les associations de la Métropole (insertion, sport, culture, politique de la Ville, citoyenneté…), ceci afin qu’elles soient en mesure sans difficulté de reprendre leurs activités dès la levée du confinement».
L’élu propose aussi que la Métropole demande aux bailleurs sociaux, aux régies sociales et aux collectivités qui louent des locaux aux associations «d’alléger ou de suspendre les loyers et charges pesant sur elles».
«Nos associations sont la richesse de nos territoires, elles nous aident à faire société et Nation, estime M. Boumertit. Privées des initiatives qui leur permettent d’avoir un peu de trésorerie, certaines passeront néanmoins cette période particulière sans gros dégâts, mais d’autres auront beaucoup de mal à s’en relever. Je pense aux Régies de quartier, par exemple, qui ne peuvent plus honorer leurs marchés et perdent d’importantes ressources, menaçant des dizaines d’emplois. Il nous appartient de trouver des solutions pour toutes les aider à franchir cette épreuve et à préparer l’avenir».