Au groupe scolaire Ernest-Renan, huit écoliers ont besoin d’AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap). Deux postes sont affectés à l’école (20 heures par semaine pour l’un et 24 heures pour l’autre). Problème : l’un et l’autre étaient en arrêt-maladie depuis mi-novembre et début décembre 2019, et non remplacés.
Le 13 décembre, la présidente du conseil des parents d’élèves de l’école, Noémie Jouve (FCPE) a écrit à l’inspecteur d’académie pour demander leur remplacement, rappelant que « la privation prolongée de ce soutien a des conséquences réellement négatives pour la qualité des apprentissages, malgré le professionnalisme des enseignants. Pour la réussite de chaque élève en situation de handicap, l’assistance humaine est primordiale ».
Confirmation du côté des enseignants. « Ce sont les élèves qui trinquent, dénonce Bernard Bagagia, directeur de l’école et syndicaliste SNUipp-FSU. Sans aide, certains enfants ont régressé dans leur comportement. C’est usant de devoir toujours se battre avec l’inspection académique pour obtenir les moyens auxquels les élèves ont droit. »
Une première remplaçante est arrivée de l’école Georges-Lévy le 15 janvier, mais à mi-temps.
Finalement, le 3 février, l’inspection académique a ré-affecté deux AESH à Ernest-Renan, avec la même enveloppe horaire que précédemment. Un soulagement au goût amer, pour Sacha Tarassioux, un parent d’élève. « Comme les remplacements sont organisés entre écoles de la circonscription, à effectif constant, ça revient à déshabiller Pierre pour habiller Paul, si Paul fait plus de bruit. Ce système ne fait que gérer la pénurie sur le dos des enfants ! »
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