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Social : la CGT Macif monte au Créneau

Alors qu’un avis de grève illimité — toujours effectif — a été déposé par ses soins en 2014, la CGT Macif de Vénissieux dénonce des conditions de travail dégradées et la priorité donnée à la relation commerciale.

 

Alors qu’un avis de grève illimité — toujours effectif — a été déposé par ses soins en 2014, la CGT Macif de Vénissieux dénonce des conditions de travail dégradées et la priorité donnée à la relation commerciale.

Les conditions de travail à la Macif ne sont pas optimums, tant s’en faut. C’est le message qu’a tenu à nous transmettre la section CGT de l’entreprise. « Les trois jobs-dating que la Massif a organisés en 2019 n’ont permis d’embaucher personne », assène Axel Catelin, délégué et secrétaire de section, téléconseiller à l’agence de la rue de la République. « Le matin ils présentaient l’entreprise et l’après-midi la moitié des participants ne revenaient pas, abonde Robert*, téléconseiller depuis plusieurs années. On leur présentait une assez belle vitrine, mais en allant sur les réseaux sociaux à l’heure du repas, ils se rendaient bien compte de la réalité. »

Selon le syndicat, les motifs de mécontentement ne manquent pas. « En 2013, le salaire d’embauche est tombé de 1 750 euros net pour 31,5 heures à 1 580 euros net pour 35 heures, détaille Axel Catelin. Et en 2018, notre temps de travail à tous est passé de 31,5 à 35 heures (+11 %). Mais nous n’avons eu droit qu’à une augmentation de 8 % sous forme de prime non revalorisable. Et nous terminons désormais à 20 heures au lieu de 18h30. » Jasmina*, salariée depuis plus de dix ans, rappelle pour sa part que les congés ont été réduits en 2018 et les primes d’ancienneté supprimées en 2006. « Les anciens ne touchent jamais de prime d’objectifs car on leur dit leurs salaires sont trop élevés », s’agace-t-elle. Et Alex Catelin d’enchaîner pour pointer « un taux d’absentéisme de 20 %, quatre ruptures conventionnelles en 2019 et un nombre important – mais non communiqué par la Macif – de mi-temps thérapeutiques en cours ».

« Certains ne tiennent pas la pression »
La CGT affirme également que l’entreprise a accentué la rémunération à performance. « C’est la mise en compétition permanente. ll y a les objectifs individuels mais aussi les primes d’équipe. Il est ainsi facile de stigmatiser quelqu’un qui n’a pas rempli ses objectifs, dénonce Michaël Mietton, délégué et conseiller à Aix-les-Bains. L’image de la Macif, qui tourne autour de l’économie solidaire, ne correspond pas à ce qui se passe en interne, puisque notre rémunération est directement corrélée à notre performance commerciale. » Robert confirme : « La réalité, c’est que dans une équipe de douze, je me suis déjà retrouvé tout seul pendant plusieurs heures et à un ou deux sur une journée. […] Je vois souvent des collègues pleurer. Certains craquent et sont arrêtés car ils ne tiennent pas la pression ». Mais quid du dialogue social ? « Il y a un véritable déni de la direction sur les conditions de travail, estime Axel Catelin. On nous explique ce n’est pas un sujet, et leur dialogue se résume au cadre qu’ils ont défini. »

Pour Annie Lafarge, déléguée syndicale nationale et conseillère en agence à Valence, la lutte des salariés doit donc passer par la communication. « La Macif fait croire qu’elle a une politique d’emploi humaniste. Mais avec un taux d’absentéisme à 20 %, on peut considérer qu’elle est une entreprise maltraitante. »

(*) Prénom d’emprunt

La direction réagit

Contactée, la direction du centre de relation clients (CRC) de Vénissieux nous a renvoyés vers la maison mère. Celle-ci précise que le CRC a procédé à 31 recrutements en CDI pour 2019 et enregistré huit départs, sur un effectif total de 67 personnes. Elle avance un taux d’absentéisme de 12,94 % fin septembre, alors que la CGT le situe à 20 %. Quant aux départs avant la fin de la période d’essai, ils s’élèvent selon elle à 20 %, contre 25 % pour les formations.
La direction assure en outre son attachement au respect de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des salariés. Et de conclure : « Notre nouveau modèle social est basé sur quatre volets principaux : l’organisation du temps de travail, la rémunération, la qualité de vie au travail et l’employabilité. Il permet une plus grande équité entre tous les salariés du groupe Macif tout en offrant une grande qualité de services aux sociétaires ».

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