Décédé le 13 novembre, Raymond Poulidor jouissait d’une immense popularité tant par ses exploits que par sa sportivité et sa simplicité. Il était venu à plusieurs reprises à Vénissieux. La première fois, c’était en 1991, pour participer à la course des Anciennes Gloires, qui réunissait chaque année autour du parc de Parilly les plus célèbres retraités du cyclisme. Outre « Poupou », on a pu y croiser Raphaël Geminiani, Felice Gimondi, Francesco Moser… Raymond Poulidor affectionnait particulièrement cette épreuve, créée et organisée par son ami Roger Thibaudier. Quand ce dernier décéda, il avait de nouveau fait le voyage à Vénissieux pour lui rendre hommage et participer à sa dernière course des Anciennes Gloires.
On l’avait encore retrouvé au printemps 2012, venu dédicacer à l’hypermarché Carrefour quelques livres retraçant sa carrière : « La gloire sans maillot jaune », « Poulidor intime »… Il intervenait à cette époque sur le Tour de France pour le compte d’une célèbre banque, partenaire du maillot jaune. « Cela me permet de rester en contact avec le milieu, expliquait-il, j’en profite pour tailler la bavette avec les Hinault et autres grands bonhomme du cyclisme. »
Alors âgé de 76 ans, il nous confiait avoir « définitivement raccroché le vélo » trois ans plus tôt. Son regard sur le sport cycliste restait optimiste. Quand on déplorait la disparition des grands champions et le dopage, il soupirait, avant de lâcher : « On a encore de bons coureurs en France ». L’émergence des Romain Bardet, Julian Alaphilippe, Warren Barguil et autres grands champions nationaux lui a depuis donné raison.
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