Portraits

Dariusz Kozaczek, sur la piste des étoiles

À 46 ans, Dariusz Kozaczek a décidé d’abandonner sa carrière d’ingénieur pour faire partager sa passion des étoiles au grand public. Le voici astronome.

À 46 ans, Dariusz Kozaczek a décidé d’abandonner sa carrière d’ingénieur pour faire partager sa passion des étoiles au grand public. Le voici astronome.

Après avoir officié vingt ans comme ingénieur dans l’informatique industrielle, Dariusz Kozaczek, 46 ans, s’est reconverti dans l’observation du ciel. « J’aspirais à autre chose », euphémise-t-il. Oubliés les systèmes de suivi de production dont il avait la charge dans son entreprise. S’il a gardé les pieds sur terre, son esprit et son activité professionnelle sont désormais tournés vers les étoiles. Voire un peu plus loin. « D’une part, je réalise des clichés du ciel nocturne dans l’idée de réaliser des expositions dans les bibliothèques, médiathèques et planétariums. Je veux montrer le Système solaire, mais aussi le ciel profond, ce qu’on ne voit pas à l’œil nu : les étoiles lointaines, les nébuleuses, les amas globulaires, explique l’entrepreneur. D’autre part, je fais partager ma passion à des particuliers, des entreprises ou des associations au travers de séances d’observation du ciel nocturne qui peuvent durer entre une demi-heure et une heure et demie ».

Passion adolescente

Si la décision d’en faire son métier est venue sur le tard, c’est à l’adolescence que Dariusz Kozaczek a ressenti ses premiers émois interstellaires. « J’ai commencé à m’intéresser au ciel à 14 ans, après qu’une tante m’a offert une lunette astronomique. Et dans la bibliothèque du collège il y avait des magazines « Ciel et espace » que je dévorais, se souvient-il. Avec ma petite lunette, j’ai vite fait le tour des objets visibles, mais elle m’a apporté une bonne connaissance du ciel. » À cette époque, le jeune homme envisage une carrière dans l’électronique, avant que l’informatique ne s’impose à lui. Et ce n’est qu’en 2018, voyant l’astronomie se démocratiser, qu’il envisage de revenir à sa passion. « Désormais, on peut acquérir du matériel professionnel avec un budget abordable. D’où l’idée d’en vivre. »

Aujourd’hui, Dariusz Kozaczek dispose de deux télescopes, dont un doté d’une capacité de grossissement de 900 fois. De quoi emmener ses clients aux limites de la science-fiction. « Pour beaucoup de gens, les galaxies c’est un peu du cinéma. Alors en voir une en vrai, c’est fabuleux !, s’enthousiasme-t-il. On trouve énormément d’objets magnifiques dans le ciel, avec des étoiles de tailles, d’âges et de couleurs totalement différents. Des rouges, des bleues… Mais il n’y a pas que des étoiles, on peut voir des galaxies en fusion, des trous noirs… « 

Pollution lumineuse

Dans ses voyages vers l’infiniment grand, l’astronome doit toutefois composer avec l’excès de… lumière. « La pollution lumineuse est une réalité. Les endroits où la nuit est totalement noire se font de plus en plus rares, et la qualité des observations s’en ressent, regrette-t-il. Au sommet du massif du Pilat, on peut encore voir la Voie lactée à l’œil nu, mais celle que j’ai connue dans mon enfance n’est plus visible. » Il nous montre une photo du ciel de Saint-Véran, réputé comme l’un des meilleurs d’Europe. « Vous voyez, une partie de l’horizon est polluée par un halo lumineux produit par la ville de Turin, pourtant située à 100 km. Et l’on distingue aussi une bande sombre au ras de l’horizon, due à la pollution classique. »

L’espace reste en tout cas pour Dariusz Kozaczek une perpétuelle source d’émerveillement. « On s’aperçoit qu’on est tout petit, que l’univers est immense. C’est rassurant de voir des choses bien plus grandes que soi, observe-t-il. Dans notre petite galaxie qui n’a rien d’extraordinaire, on trouve cent milliards d’étoiles. Et des galaxies, il y en a des milliards d’autres ».

> Contact : 06 62 66 19 67, dkastronomie@gmail.com ou @dkastronomie sur Facebook.

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