Tous les laboratoires de biologie médicale de Vénissieux seront fermés pendant 3 jours, y compris celui du groupe hospitalier mutualiste des Portes du Sud. Ils dénoncent les mesures de déremboursement des actes prévus par la Sécu.
Dans son édition numérique du 2 octobre, Expressions avait annoncé que l’événement était probable. L’information a été annoncée officiellement aujourd’hui : tous les laboratoires d’analyse médicale seront fermés du mardi 22 au jeudi 24 octobre inclus, toute la journée.
Déjà, du 23 septembre au 1er octobre, 100% des laboratoires d’analyse médicale de Vénissieux avaient fermés leurs portes l’après-midi (95% au niveau national). Malgré ce mouvement très suivi et une pétition qui a recueilli plus de 300 000 signatures, les négociations entre les syndicats de biologistes médicaux et la Caisse nationale d’assurance maladie n’ont pas abouties.
« Contrairement à ce qu’affirme l’Assurance maladie, les propositions qu’elle persiste à faire à notre profession sous la pression du gouvernement (baisse du financement de plus de 10 % en 3 ans), nous placent dans une situation de rupture économique majeure et de dégradation inéluctable de l’offre de biologie médicale de proximité », expliquent les syndicats de biologistes et les groupes de laboratoires de biologie médicale, soutenus par la fédération nationale des syndicats des internes en pharmacie et biologie médicale. Selon eux, « les conséquences des baisses envisagées seraient la fermeture de nombreux laboratoires de proximité et le licenciement du personnel qui y travaille ».
Pour faire entendre leur mécontentement et faire mesurer l’importance de leur activité, les laboratoires de proximité seront donc totalement fermés au public les 22, 23 et 24 octobre. Les cas urgents habituellement traités dans ces laboratoires seront transférés vers l’hôpital public le plus proche.
« Trois jours sans actes, ça va commencer à faire tousser, admet Philippe Astier, directeur gérant du laboratoire Unilians Minguettes, qui se prépare à un rush vendredi et samedi prochain. À un moment, il va bien falloir que ce gouvernement comprenne que le système de Santé est à bout et craque de partout sous la pression des restrictions budgétaires ».
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