C’est bien plus qu’un bar qui va baisser le rideau le 26 septembre, rue Anatole-France. C’est une institution.
À Parilly, les Dorier font partie de l’histoire du quartier. Eugène, le grand-père, était un fameux rosiériste. La grand-mère a ouvert le Café des sports dans les années trente. Sa fille a pris le relais derrière le comptoir en 1965, avant de passer la main en 1984 au « petit », Christian, aujourd’hui âgé de 63 ans. « Les bars, c’est plus ce que c’était, déplore le néoretraité. Il s’en ferme tous les jours. J’ai résisté jusqu’à maintenant, c’est pas mal. »
Il a bien essayé de vendre l’affaire, mais aucun professionnel du zinc n’était intéressé. Finalement, c’est un jeune homme qui s’est porté acquéreur des locaux pour les transformer en lieu d’habitation. Un futur voisin puisque Christian Dorier habite juste en face, de l’autre côté de la rue. « C’est toute ma vie ici », raconte-t-il en balayant de la main la salle principale du café qui n’excède pas 40 m 2. Puis il pousse la porte du fond qui donne sur un espace guère plus grand : « Là, c’était l’appartement, j’y ai grandi avec mon frère, ma grand-mère et mes parents. »
En terrasse, deux collègues de travail profitent des généreux rayons de soleil de cette mi-septembre. « Je laisse une clientèle composée surtout d’habitués, que venaient compléter les sportifs du parc le week-end, précise Christian. L’offre reste quand même importante dans le quartier avec le Bon accueil et la Brasserie de Parilly, deux établissements qui attirent beaucoup de monde. »
Derniers commentaires