3 questions à Denis Cuvillier, directeur du projet « Nœud ferroviaire lyonnais long terme » pour SNCF Réseau.
Que retirez-vous du débat que vous avez demandé sur le NFL ?
Chaque réunion amène son lot de surprises. À chaque fois, les participants ajoutent d’autres sujets au projet mis en débat, mais de manière très étayée, avec des arguments précis, sur les dessertes locales, le fret, la multimodularité… Deux choses reviennent très fort. D’abord le poids du quotidien. « Vous parlez de carrefour européen, d’aménagements pour répondre aux besoins de 2040, mais qu’est-ce que vous faites pour mon train, demain matin ? ». Ensuite, les préoccupations environnementales, la question de l’air, de l’eau, du réchauffement climatique.
Le débat se termine le 11 juillet. Qu’allez-vous en faire ensuite ?
Sur la base du débat, nous présenterons dans quelques mois les options à approfondir par des études d’impact, des évaluations socio-économiques… Plus tard, si l’opportunité du projet est confirmée, il y aura une enquête publique. Enfin, entre les acquisitions foncières et la fin des travaux, il faudra compter encore 10 à 12 ans…
C’est très loin, comme échéance !
Pas tant que ça… À l’horizon 2040, un million d’habitants supplémentaires sont attendus dans la région, la majorité dans la Métropole de Lyon. Le projet soumis au débat concerne ce long terme, mais nous agissons d’ores et déjà pour améliorer la qualité du service à plus court terme, dans le cadre d’un plan de mobilisation 2015-2025 qui redonnera de l’air, permettra de réduire les retards et d’accueillir plus de trains et de voyageurs. Mais ça ne sera pas suffisant sur le long terme. Il faudra de nouvelles infrastructures ferroviaires, et c’est l’objet du projet soumis au débat.
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