Du 11 avril au 11 juillet, des réunions publiques se tiennent dans toute la région pour débattre des aménagements à réaliser à long terme sur le « nœud ferroviaire lyonnais » (NFL). À Vénissieux, la réunion se tiendra le 11 juin, sur le thème « Quels aménagements ? Quels impacts ? »
Situé à un carrefour régional, national et européen, le nœud ferroviaire lyonnais (NFL) est le plus emprunté et le plus complexe de France : 1 200 trains le traversent chaque jour et douze lignes y convergent en étoile. Pour les 180 000 voyageurs qui l’utilisent quotidiennement, en majorité pour des déplacements domicile-travail, cette situation est surtout synonyme de galère. En particulier à la Part-Dieu, première gare de correspondance française (32 millions de voyageurs en 2017).
DES INFRASTRUCTURES SATURÉES
À cause de Lyon, Auvergne Rhône-Alpes est l’avant-dernière région française pour la ponctualité des trains, seule la région PACA fait pire. La saturation des infrastructures locales impacte l’ensemble des lignes qui traversent la ville, et provoque des retards voire des suppressions de trains à répétition, jusqu’à l’échelle nationale ! « Quand Lyon s’enrhume, c’est toute la France ferroviaire qui éternue » dit-on à la SNCF. Depuis 2005, le trafic a atteint un plafond et ne peut plus augmenter en heure de pointe, essentiellement par manque de voies disponibles. Or, d’ici vingt ans, on estime que la région va gagner un million d’habitants, majoritairement en Métropole. La SNCF veut être en mesure de faire face à l’échéance en doublant le nombre de trains (TER, TGV, fret) en circulation à cet horizon. Pour y parvenir, l’opérateur a conçu des projets d’aménagements, qu’il soumet à l’avis des usagers et des collectivités par le biais de la Commission nationale du débat public (CNDP), une autorité administrative indépendante. Pour consulter le site consacré au débat, cliquez ICI.
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LE PROJET DE LA SNCF
Du 11 avril jusqu’au 11 juillet, la CNDP organise donc une quinzaine de rencontres publiques consacrées aux « aménagements de long terme du nœud ferroviaire lyonnais (NFL) ». Principales mesures : création de deux voies supplémentaires entre Saint-Clair et la Guillotière, mise à quatre voies de la ligne Lyon-Grenoble, entre Saint-Fons et Grenay (via Vénissieux), mais aussi aménagement de la gare de la Part-Dieu. Pour lui permettre d’accueillir les nouvelles lignes, SNCF Réseau propose deux solutions : soit la création de deux quais supplémentaires en surface, soit la création d’une gare souterraine (option deux fois plus chère, mais qui a la préférence du maire de Lyon). Avec ces projets, la SNCF estime pouvoir augmenter de 40 % les capacités de trafic d’ici 2040, pour un coût évalué entre 2,7 et 4,3 milliards d’euros. Ce sont ces solutions ainsi que des propositions alternatives qui seront mises en débat le 11 juin à Vénissieux.
« Nœud ferroviaire lyonnais : quels aménagements, quels impacts ? »
Réunion publique, mardi 11 juin à 19 heures, salle Joliot-Curie, 68, boulevard Irène Joliot-Curie, Vénissieux
Photo Raphaël Bert – Expressions. Infographies : SNCF Réseau