Pour le seul et unique meeting départemental organisé à Vénissieux dans le cadre de la campagne des élections européennes, la salle Irène-Joliot-Curie a fait le plein, ce lundi 20 mai.
Ian Brossat, numéro 1 de la liste présentée par le PCF n’était pas présent lundi soir à Vénissieux, mais près de 500 militants étaient au rendez-vous, visiblement ragaillardis à quelques jours du scrutin par l’intérêt populaire et médiatique que suscite la candidature communiste.
Les « guest-stars », André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, et Marie-Christine Vergiat, députée européenne sortante, ont partagé la scène avec deux élues locales, Christiane Charnay, maire de Givors, et Michèle Picard, maire de Vénissieux.
« Quelque chose est train de se passer autour de notre liste, assurait André Chassaigne lors du point presse organisé en amont. Cette campagne des Européennes nous replace dans le paysage politique. Notre liste est représentative des colères qui se sont exprimées dans le pays, c’est la seule qui compte 50 % de candidats ouvriers et employés. Elle porte l’ambition d’élire la première ouvrière qui ira siéger à Strasbourg, en la personne de Marie-Hélène Boulard. Ce qui serait très symbolique. »
« Ces dernières semaines, renchérissait Marie-Christine Vergiat, j’ai croisé beaucoup de Français de gauche, et pas seulement des communistes, qui m’ont assuré qu’ils voteraient Ian Brossat. On sent une véritable dynamique autour de la liste « Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent ». Je crois que les électeurs ont pris conscience de l’importance d’avoir des députés qui défendent leurs intérêts à Strasbourg, les communistes ont toujours été une composante historique de la gauche européenne. »
Pour Michèle Picard, qui succédait à tribune à Christiane Charnay, « nous avons la possibilité avec le vote Ian Brossat d’ouvrir une brèche dans la construction libérale de l’Union européenne. Les communistes ont toujours combattu cette politique de casse sociale. Et le PCF est le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités depuis Maastricht. Notre liste veut faire émerger une autre vision de l’Europe faite de coopération et de progrès social ».
Et le maire de Vénissieux d’exhorter les militants à quelques jours du scrutin : « Notre liste suscite l’intérêt dans les médias, auprès des gens, on doit maintenant passer de l’intérêt au vote. Réaliser un score le plus élevé possible enverra un signal fort. Ce sera également un formidable tremplin pour les futures échéances. »
De futures échéances où le PCF poursuivrait cette stratégie indépendante et autonome, hors de l’union de la gauche ? « La nature même du PCF est de créer le rassemblement à gauche, estime au contraire André Chassaigne. Mais avoir un PCF fort est une condition à la réussite de ce rassemblement. »