Une poignée de passionnés de rugby veut éviter que l’USV ne disparaisse du paysage sportif vénissian. Leur solution, mettre le paquet sur la formation des jeunes.
S’il n’en restait qu’un, ce serait lui. Nordine Babah est indissociable du rugby vénissian. Tour à tour joueur, entraîneur, entraîneur-joueur, éducateur et pour terminer, formateur de jeunes. Avec lui, un pack d’accros au quinze de l’USV, de Michel, le président, à Sylvie qui s’occupe de la com, en passant par Hajothman, joueur éducateur ou Ahmed, en charge de l’administratif… Ce qui les motive tous à retrousser les manches pour le club, ce ne sont pas vraiment les résultats de l’équipe fanion, très décevants.
Stopper le déclin
« En début de saison, on pouvait compter sur une quarantaine de licenciés, rappelle le président. Dès janvier, on n’en trouvait plus qu’une dizaine aux entraînements, voire moins. Pas de motivation, pas d’assiduité, on a vite compris que la fin de saison serait galère. » Arrivée dernière de son groupe de Promotion d’honneur, 1re série, l’équipe jouera à l’étage inférieur l’an prochain. Comment freiner le déclin ?
« On investit sur la formation, car on sait qu’il y a du potentiel dans les quartiers malgré la concurrence du foot », estime Nordine Babah. Le comportement des jeunes cette saison, notamment des moins de 16 ans et les moins de 19 ans, incite à l’optimisme. Épaulé par Kévin, Assad et Daniel, Nordine est satisfait de la seconde place obtenue en championnat territorial U19. « On s’est inscrit en Championnat à 10, une création de la fédération pour aider les petits clubs à faire face aux difficultés de recrutement. Beaucoup d’équipes y participent et c’est un bon tremplin ». D’ailleurs, les Vénissians joueront la finale territoriale, le 8 juin à Villefranche-sur-Saône. « On a passé une saison inoubliable avec cette bande de copains, qui ont joué dans un état d’esprit exemplaire. C’est sûr, l’avenir du club passe par ces jeunes. »
Déjà qu’ils prennent du plaisir, qu’ils soient assidus toute l’année. Et sur ce plan, ils répondent à nos objectifs. Les U16 et U19 sont dans le bon tempo !Il y a quatre ans, vous vous reposiez sur une génération de cadets brillants. Que sont-ils devenus ?
Ils ne sont pas allés jouer dans des clubs plus huppés, la plupart sont entrés dans la vie active, ou sont étudiants.
Comment faire pour garder une ossature de jeunes à l’USV ?
On y travaille. Grâce au LOU et la municipalité, on a créé le Top 14 des EPJ, sur une des pelouses de Gerland, fief du LOU. Des dizaines de jeunes découvraient le rugby. Une demi-douzaine souhaite jouer à l’USV, à la rentrée. On compte sur eux !
Kaïna babah
30 octobre 2021 à 15 h 05 min
est sa mon pere Nordine Babah .