Un dépistage bucco-dentaire était organisé le 10 mai, au centre Dentinov des Minguettes, pour 120 élèves de CP des groupes scolaires Anatole-France et du Centre. Une opération menée en lien avec l’Atelier santé ville (ASV) et les infirmières scolaires.
À entendre Samba, Eslem, Selma et leurs petits amis des classes de CP du groupe scolaire Anatole France A, le dentiste ferait de moins en moins peur aux enfants. Trois praticiens – les Drs Hadijisauva, Skordas et Ifigeneia – ont reçu 120 enfants le 10 mai, au centre Dentinov de l’avenue Jean-Cagne, pour une journée entièrement consacrée au dépistage. « La prévention fait partie de nos missions, explique Mme Hochard, la directrice du centre. C’est pourquoi nous travaillons en lien avec l’Atelier santé ville (ASV) pour mener à bien différentes actions. Les assistantes dentaires sont d’abord allées en classe pour parler prévention, aujourd’hui nous recevons les élèves au cabinet avec leur enseignante. »
Le Dr Hadijisauva, pédo-dentiste, a rapidement mis les enfants à l’aise, les interrogeant sur leur hygiène dentaire et leurs visites chez le dentiste. À l’issue de l’examen, elle remettait une fiche à l’enseignante qui fera suivre l’information aux parents. En cas de carie, il leur est demandé de consulter rapidement. Mais la visite ne se limite pas au dépistage : dans un autre cabinet, les écoliers apprennent la composition de la dent, visitent la salle de radiologie, puis repartent avec brosse à dents et dentifrice.
Plus d’un élève sur deux a besoin de soins
Toutes les études le montrent, la précarité augmente significativement les pathologies dentaires chez les enfants. En 2018, des praticiens de l’UFSBC (Union française pour la santé bucco-dentaire) ont financé avec l’ARS (Agence régionale de santé) un dépistage auprès d’élèves de maternelle et de CP à Vénissieux. Sur 230 élèves de grande section des écoles Jean-Moulin, Louis-Pergaud, Léo Lagrange et du Centre, entre 43 % et 58 % présentaient au moins une carie. Le plus haut niveau étant atteint à l’école Léo-Lagrange. Et sur les 106 enfants de CP de l’école Anatole-France, 71 % avaient besoin de soins.
Ces actions menées en lien avec la Ville de Vénissieux sont d’autant plus importantes que très peu d’enfants à Vénissieux participent au dispositif M’T dents mis en place par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Dispositif qui permet pourtant à tous les jeunes de 3, 6, 9, 12, 15 et 18 ans, de bénéficier d’un rendez-vous gratuit chez le chirurgien-dentiste et de soins, si nécessaire.
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