Depuis vingt ans, Marie Evangelista et l’association des anciens élèves de l’école Pasteur proposent aux Vénissians et à ceux qui viennent d’un peu plus loin de montrer leurs talents artistiques au cours d’une sympathique manifestation.
C’est d’un peu plus loin que vient Paule Bouvard, mise à l’honneur cette année avec les ateliers Henri-Matisse. Elle vient du quartier Viviani, habitant côté Lyon. Modeste, Paule — qui va présenter une vingtaine de tableaux à Vénissieux — feuillette un classeur dans lequel elle a glissé les reproductions de ses œuvres et ce qui saute aux yeux, immédiatement, c’est sa pratique du dessin.
« Après trois ans aux Beaux-Arts, j’ai travaillé dans la soierie lyonnaise quand j’étais jeune, explique l’artiste qui a aussi vécu à Villefranche, Ferney-Voltaire et en Belgique. Puis, je me suis retrouvée dans la signalisation où je dessinais des schémas de circuits électriques, en grande partie pour la SNCF. »
La retraite venant, elle est retournée, comme elle le dit, « à ce qu’elle aime faire ». Si bien qu’elle donne aussi des cours de peinture le mercredi soir au centre social du Moulin-à-Vent. « Je leur montre l’aquarelle, le pastel, le crayon, pour qu’ils aient un panel de tout. J’ai aussi créé l’association Échange Stand’arts pour transmettre cette passion. Et je fais partie, depuis trois ou quatre ans, de l’association de peintres lyonnais des Sansoucistes, partie du quartier Sans-Souci, avec laquelle j’expose régulièrement. Nous allons d’ailleurs le faire prochainement, le 4 avril, à l’espace Berthelot à Lyon. »
À propos de son travail pictural, elle note : « J’aime employer des techniques qui correspondent à ce que je veux représenter. » Elle montre des portraits, d’anonymes ou de célébrités (Marilyn, Johnny, Belmondo, Sidney Bechet), des natures mortes et une série qu’elle a appelée les femmes fleurs, silhouettes élancées de dames dont les jupes se confondent avec des corolles. Elle accompagne aussi ses créations avec des textes. « Pour être créatif, dit-elle encore, il ne faut pas avoir de barrières. »
Les ateliers Henri-Matisse seront représentés par la classe de gravure de Laurence Clair. « Nous sommes une douzaine de personnes, témoigne Corinne Cavet, qui menons tous les ans des projets en commun. Nous sommes passés depuis l’an dernier à de nouvelles techniques de gravure, avec des encres moins polluantes qui se nettoient à l’eau. Le travail est différent, on cuisine, on expérimente… »
Cour des arts : le 24 mars à la salle Irène-Joliot-Curie. Ouverture de 10 heures à 17 heures.
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