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Parc des Minguettes : une fillette grièvement blessée par un scooter

Samedi dernier en fin d’après-midi, la petite Kenza, 4 ans, a été grièvement blessée par un scooter dans le parc des Minguettes. Si ce drame est d’abord celui de la délinquance routière, il repose le problème de la sécurisation du parc. Et plus largement de la lutte contre les incivilités en deux-roues.

Actualisé le 9 mars à 10h30.

Samedi dernier en fin d’après-midi, la petite Kenza, 4 ans, a été grièvement blessée par un scooter dans le parc des Minguettes. Si ce drame est d’abord celui de la délinquance routière, il repose le problème de la sécurisation du parc. Et plus largement de la lutte contre les incivilités en deux-roues.

L’accident s’est produit sur ce chemin piéton, derrière le gymnase Triolet et la Maison des fêtes et des familles.

Nouveau drame de la vitesse et de l’irresponsabilité aux Minguettes. Le 20 décembre dernier, une enfant de dix ans avait été renversée par une voiture boulevard Lénine, ce qui avait soulevé la colère et l’indignation des riverains.

Cette fois, c’est au cœur du parc des Minguettes, derrière le gymnase Elsa-Triolet, que l’accident s’est produit. Le samedi 2 mars en fin d’après-midi, alors qu’elle se promène avec ses cinq enfants dans cette zone piétonne réglementée, Nadia Benachour, qui réside à La Darnaise, voit sa petite Kenza, 4 ans, violemment percutée par un scooter. « Je marchais tranquillement, Kenza tenait la poussette à côté de moi. Le scooter est arrivé par derrière, sous l’effet du choc elle a été projetée trois mètres plus loin, témoigne la jeune maman. Le conducteur s’est arrêté dans un premier temps, il voulait relever ma fille, il disait qu’elle n’avait rien. Moi j’ai tout de suite appelé le 17. Quand la police est arrivée avec les secours, il s’est enfui. »

Évacuée d’urgence sur l’hôpital HFME de Bron, la fillette a été admise dans le service de neurochirurgie pour un trauma crânien. Elle est sortie de l’hôpital ce vendredi mais son état reste fragile. « Les docteurs l’ont dispensée d’école pendant trois mois, elle ne doit pas faire de vélo, ni courir, bref elle ne doit prendre aucun risque, précise Nadia Benachour. Il y aura bientôt des examens complémentaires, Kenza pourrait avoir des séquelles, des difficultés d’apprentissage. »

« Le pire, rage la mère de famille, c’est que je revois circuler ce jeune dans le quartier comme si de rien n’était. J’ai déposé une plainte au commissariat de police mais je ne connais pas son nom, donc il court toujours. Je vis cette situation comme une terrible injustice. »

Si ce drame est d’abord celui de la délinquance routière, il repose le problème de la sécurisation du parc des Minguettes. Officiellement, un arrêté municipal du 23 avril 2007 interdit la circulation de tout véhicule. Des aménagements, aux différents points d’entrée, empêchent efficacement l’intrusion des autos. Mais pas des deux-roues, qu’il s’agisse de scooters, de motos ou de mini-motos. Ce constat n’est pas nouveau. Régulièrement, le sujet est évoqué dans les assemblées générales des conseils de quartier des Minguettes, notamment dans les conseils Saint-Exupéry et Anatole-France, les plus concernés géographiquement. « Si on ne fait rien, je pense qu’il y aura d’autres accidents, craint Mme Benachour. Je ne sais pas quelle est la solution, mais on ne peut pas rester comme ça. »

Le fléau des deux-roues

Pour Emmanuel Damato, directeur général adjoint en charge des questions de sécurité et de prévention à la Ville de Vénissieux, la problématique dépasse le cadre du parc des Minguettes. « Nous nous battons quotidiennement contre les incivilités routières commises par les deux-roues sur les voies de tram, sur les trottoirs, dans les parcs… C’est l’une de nos priorités. La nuisance concerne l’ensemble de la ville. Une option est de les prendre en chasse, mais la situation peut rapidement empirer avec des prises de risques inconsidérés. Nous privilégions donc l’usage de la surveillance caméra pour identifier les scooters et les saisir par la suite. Rien que l’été dernier, la police municipale en a saisi une douzaine. Mais souvent les conducteurs sont mineurs, judiciairement il est donc difficile d’agir avec efficacité. Avec la nouvelle loi (promulguée le 3 août 2018, ndlr) renforçant la lutte contre les rodéos motorisés, nous disposons d’un arsenal répressif plus important puisque les contrevenants encourent un an de prison et 15 000 euros d’amendes. Mais nous ne sommes qu’au début de sa mise en application. »

Fermer le parc ?

Toute circulation de véhicule est officiellement interdite dans le parc depuis un arrêté municipal d’avril 2007

Dans le cas spécifique du parc des Minguettes, l’idée d’une fermeture complète est régulièrement suggérée par les habitants lors des réunions publiques. Sauf que l’on parle là d’un espace de 14 ha de superficie, soit la plus grande zone verte aménagée de la commune derrière le parc de Parilly. Une telle opération serait complexe et onéreuse. En outre, souligne Emmanuel Damato, « elle ne serait pas 100 % efficace, car là où passe une poussette un deux-roues passe aussi. »

La sécurisation du parc reste néanmoins un objectif, inscrit dans la seconde phase du programme de rénovation urbaine des Minguettes, qui doit se déployer dans les prochaines années. Il est envisagé de créer des portes, d’aménager des entrées bien identifiées. « La prise en compte du problème des deux roues est clairement posée, reprend Emmanuel Damato. L’enjeu est de maintenir un lieu ouvert et accueillant tout en pacifiant au maximum les utilisations. C’est complexe. »

1 Commentaire

  1. riverain

    10 mars 2019 à 7 h 17 min

    Les parcs publics de Vénissieux sont dangereux (ce n’est pas nouveau), que ce soit Dupic ou Minguettes. Encore une fillette gravement blessée et le responsable continue à circuler dans le parc sans aucun problème.. les réponses sont toujours les mêmes « difficile, compliqué.. comment faire? »… cela est incompréhensible surtout pour la maman de cette enfant en soins intensifs. Des panneaux d’interdiction sont placardés à l’entrée des parcs et ne sont pas respectés. Au parc Dupic c’est : des heures de nettoyage chaque matin par les jardiniers pour ramasser canettes et ordures, dans la journée c’est : vélos, scooters dangereux notamment pour les anciens qui aimeraient profiter d’un lieu paisible, le soir c’est : pique nique, hurlements, bamboula et l’été c’est toute la nuit sono à fond!!! et cela empire chaque année!
    Parc des Minguettes c’est une nouvel accident gravissime : pourquoi n’arrivent-on pas à arrêter ces délinquants qui mettent en danger la vie des habitants et leur tranquillité dans les parcs publics? Ces questions sont récurrentes et méritent mieux que la question de fermeture des parcs puisque pour le parc Dupic il a été répondu que cela était impossible en AG de quartier cet automne! Pour le parc des Minguettes cela serait envisagé dans le « nouveau plan de rénovation urbaine » d’après l’article, une action des habitants aiderait à soutenir ce projet. Courage à cette petite fille et sa famille qui ont tout mon soutien!

  2. Sarah

    9 mars 2019 à 7 h 01 min

    En tous les cas bon rétablissement à cette fillette et courage aux parents.
    Que justice soit faite!!

  3. Sarah

    9 mars 2019 à 6 h 58 min

    Il est désolant de voir que dans l’article on n évoque pas le petit ange Mehdi, disparu il y a environ 30 ans dans ce même parc et quasiment au même droit, Justement, renversé par une moto devant les yeux de sa mère !!!

  4. Reda

    8 mars 2019 à 22 h 47 min

    Il y en as marre mon fils a failli se faire percuter alors qu il faisait de la dresiene ! Quelque jours après c’était un chien type américan staff qui lui courait après sans que son maitre soit en mesure de le calmer! Si cela continue il y aura un drame ! Nous sommes obligés d’aller a Parilly alors que l’on a le parc au pied de la maison c’est dingue

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