Accompagnée par deux comédiennes de La Bande à Mandrin, Claire Galopin et Laurence Besson, une classe de 1re STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) du lycée Sembat a présenté, ce 29 janvier, des extraits de La Tempête de Shakespeare. La pièce a été montée par la compagnie grenobloise au Théâtre de Vénissieux le 9 novembre et les élèves ont assisté à une répétition publique et au spectacle.
« Le théâtre et la compagnie ont opté pour la formule stage, explique Catherine Couder, enseignante de français, et les élèves ont passé deux jours au théâtre. Un vrai travail sur le jeu théâtral et la mise en scène et les élèves, pour la majorité, ont eu vraiment du plaisir. »
Vingt-quatre garçons et une fille ont donc réfléchi sur les scènes les plus comiques de La Tempête, dans lesquelles apparaissent Stéphano, Trinculo et Caliban. L’action a été menée dans le cadre de l’Éducation artistique et culturelle, financée par la DAAC, la Région Auvergne Rhône-Alpes et La Machinerie, qui regroupe le Théâtre de Vénissieux et Bizarre !
« La politique du lycée, reprend l’enseignante, prône l’ouverture culturelle. Les élèves éprouvent de la pudeur à se montrer sur scène. Comme ils passent leur bac de français, l’expérience peut être concluante, en termes de valorisation et d’enrichissement. Ils ont travaillé sur le corps, les intentions et ont même fait des propositions de mise en scène. Ils ont également bien discuté avec les comédiennes, découvert la précarité du statut d’intermittent et ont réfléchi sur l’art du théâtre : peut-il être une tribune efficace pour défendre ses idées ? »
Vu le nombre d’élèves, Claire et Laurence ont décidé d’octroyer chaque rôle à huit élèves différents. Lesquels, au cours d’une même scène, tournaient et se remplaçaient. « Ils ont travaillé par groupe, commente Mme Couder, et chacun a pu aujourd’hui découvrir le travail des autres. »
Une fois l’excitation et la montée de stress retombées, les élèves s’en sont très bien sortis sur scène. Ils jouaient leurs personnages plutôt que de rester plantés à débiter leur texte, se déplaçaient et l’un d’eux a même récité Shakespeare en anglais. De quoi être fières de la part de leur enseignante et des deux comédiennes. Celles-ci ont d’ailleurs remercié « l’investissement du professeur ». « On vous a découverts sur scène petit à petit. Chez certains, on a remarqué un goût pour le jeu théâtral qui se prononçait de plus en plus. Ecoutez-vous et si vous vous êtes senti heureux, n’hésitez pas à passer au bac l’épreuve de théâtre en candidat libre. »
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