Julien Perrot, nouveau président du club vénissian, reste fidèle aux objectifs de ses prédécesseurs : attirer davantage de jeunes et aider l’équipe masculine à retrouver le haut niveau, près de l’élite.
Changement dans la continuité à Vénissieux Escrime avec l’élection d’un nouvel homme fort, Julien Pierrot. Ce quadra, qui était déjà membre du bureau, succède à Elsa Aubel, présidente démissionnaire qui s’est vue proposer des responsabilités accrues dans son univers professionnel. Pas de révolution de palais pour autant. Les « piliers » du club sont bien présents : Fabien Battut, secrétaire, Noëlle Lapierre et Vincent Perrot, trésorière et adjoint, sans oublier Aurélien Tivilier, vice-président qui a déjà officié comme chargé de com’et président. Vénissieux Escrime reste « une sorte de grande famille, un club sympa et convivial », comme l’avait déclaré Elsa Aubel lors de son élection à la tête du club, il y a près d’un an et demi.
Si les fines lames que sont Hervé Lapierre et Stéphane Vienne sont toujours là — ces deux épéistes sont respectivement classés 112e et 129e au niveau national — ils n’ont plus les mêmes disponibilités qu’il y a quelques années. Et l’équipe fanion évolue désormais en Nationale 3 après avoir fréquenté l’Élite, au même titre que les grands clubs parisiens. À la question, « et la relève ? », la réponse ne varie pas : « patience ».
Les différents présidents qui viennent de se succéder, Aurélien Tivilier, Elsa Aubel et maintenant Julien Perrot, affichent de fait la même ambition, celle de revoir une équipe masculine fanion senior évoluer plus haut. Avec les deux leaders déjà cités, et en y ajoutant les autres épéistes expérimentés du club, à savoir Alexis Para (classé 87e), Béranger Vachet (162e) ou Grégory Jeunet Mancy (200e), on peut penser que cet objectif est loin d’être farfelu… Avec un bémol pourtant, tous ces escrimeurs expérimentés sont déjà trentenaires, voire néo-quadra comme Hervé Lapierre.
Ce dernier, Vénissian bon teint, a quasiment démarré l’escrime en couches-culottes. Son CV est impressionnant : sélectionné avec l’équipe de France pour des étapes de coupe du Monde en 2006, vainqueur du circuit national à Vénissieux en 2008, champion de France de Nationale 2 en 2016… Celui qui peut se targuer de représenter la relève, Fabien Battut, aura 23 ans en avril. Médaillé de bronze au championnat de France universitaire en 2016, il avait mis entre parenthèses la compétition et l’escrime, en 2017-2018, afin de se consacrer à ses études universitaires. Désormais, il va pouvoir endosser l’une des tenues de leader du club. Pour le plaisir. Et pour essayer de ramener l’équipe fanion à un niveau plus honorable.
Questions à Julien Pierrot,
nouveau président de Vénissieux Escrime
On ne s’attendait pas forcément à un départ d’Elsa Aubel, présidente du club depuis octobre 2017…
– Ce départ est uniquement motivé par des raisons professionnelles. D’ailleurs, en fonction de ses disponibilités, Elsa sera présente au club.
C’est presque sans surprise que vous prenez la présidence du club ?
– On peut le penser ainsi, en effet, j’étais le vice-président. J’ai voulu poursuivre ce que nous avions initié avec Elsa Aubel, une sorte de passage de témoin.
Comment vous définiriez-vous ?
– Je suis un quadra licencié à Vénissieux depuis neuf ans, au bureau depuis 2015, cadre à Vinci Énergies. J’ai découvert l’escrime à La Rapière (Lyon 2e), et en fonction de mes longs déplacements professionnels, il m’est arrivé de prendre une licence pour entretenir mon escrime. Depuis mon retour dans la région en 2009, vu que j’habite à un quart d’heure d’ici, je me suis dirigé sur le club vénissian connu pour la convivialité qui y règne.
Quelles sont vos priorités ?
– Jouer la carte continuité de ce qui s’est mis en place : augmenter le nombre d’adhérents, notamment chez les plus petits, et surtout créer une manifestation à leur intention, développer l’esprit convivial, faire en sorte que l’équipe fanion se rapproche du plus haut niveau, la Nationale 1… Par ailleurs, accentuer notre collaboration avec la municipalité, toucher le milieu scolaire, et pourquoi pas créer une nouvelle piste…