Plusieurs centaines de personnes ont assisté, le 18 janvier, à la présentation des vœux du maire. L’occasion pour Michèle Picard, en ces temps de « Grand débat national », de prononcer un plaidoyer pour la défense des services publics.
« Les Français sont en colère. Les gilets jaunes, mais aussi les enseignants, le personnel de la santé, les magistrats, les lycéens. Comment ne pas les comprendre ? Cette colère est plurielle, elle est l’addition de toutes les fractures de notre pays […]. La question du pouvoir d’achat est centrale, légitime. »
S’adressant le 18 janvier aux associations et personnalités, dans une salle Joliot-Curie bondée, Michèle Picard a d’emblée replacé la traditionnelle cérémonie des vœux dans le contexte exceptionnel que traverse notre pays. « Les élus locaux que nous sommes n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics. Cela fait des années qu’on tire la sonnette d’alarme ! Mais pour quelle écoute ? Aucune. Alors que la colère montait, les présidences Sarkozy, Hollande, Macron s’entêtaient à détruire notre modèle social. »
Pour tenter de sortir de la crise des gilets jaunes, le gouvernement a lancé un « Grand débat national », comptant sur les communes pour mener localement la concertation. Le maire y voit une « contradiction incroyable car depuis l’élection d’Emmanuel Macron les collectivités ont été balayées du revers de la main […]. Mais voilà qu’aujourd’hui, dans la panique et l’urgence, il loue leur capacité à renouer les liens avec les Français ! »
Pour autant, la Ville de Vénissieux a joué le jeu en mettant à disposition des habitants des cahiers de doléances. « Instaurer les conditions d’un dialogue avec les Français, pourquoi pas, a considéré Michèle Picard. Mais que faut-il en attendre si c’est pour poursuivre les politiques libérales ? Élus locaux comme citoyens ne sont pas dupes. Je n’ai pas peur d’affirmer, au contraire, que les services publics ne sont pas le problème, mais la solution. Ils sont notre République, une et indivisible. »
Sous le signe de l’intérêt général
Resserrant son propos sur les enjeux locaux, le maire a fixé le cap pour l’année 2019 : « C’est l’intérêt général qui doit nous guider et s’inscrire dans chaque fondation que nous posons ». D’où la concertation lancée sur internet, dont l’objectif est d’impliquer les habitants dans la réflexion sur les politiques à mener, en tenant compte de la baisse des moyens financiers des collectivités locales.
Une certitude : l’éducation restera au cœur des priorités vénissianes. Entre autres projets, le maire a annoncé plusieurs « chantiers marquants » dans ce domaine pour l’année en cours : réhabilitation du groupe scolaire Max-Barel, extension de la maternelle et construction d’un restaurant self au groupe scolaire Charréard, mise en place des nouveaux rythmes scolaires à 4 jours avec un projet éducatif de territoire repensé, sans oublier l’ouverture de la nouvelle cuisine centrale attendue au printemps.
Ce dernier chantier illustre, aux yeux de Michèle Picard, l’importance accordée au service public : « C’est un choix politique fort que nous assumons. Privatiser l’intérêt général au détriment des habitants, ça n’est pas ma vision de notre ville, ni ma conception de la politique ».
– Déploiement de la Police de sécurité du quotidien (PSQ) depuis le début du mois de janvier
– Ouverture de la nouvelle cuisine centrale au printemps
– Réhabilitation du groupe scolaire Max-Barel
– Construction d’un restaurant self et extension de la maternelle au groupe scolaire Charréard
– Mise en place des nouveaux rythmes scolaires à quatre jours à la rentrée 2019, avec un projet éducatif de territoire repensé
– Inauguration du technicentre SNCF
– Ouverture des grandes enseignes commerciales Ikea et Leroy Merlin, de l’immeuble tertiaire Fontanel, et des voies d’accès au site du Puisoz, premières étapes du programme d’aménagement urbain Grand Parilly.