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À Vénissieux, Boostheat dévoile la ligne de production de sa chaudière révolutionnaire

Comment passe-t-on d’une start-up de 2 personnes à une PME industrielle de 110 salariés qui conçoit, fabrique, vend et installe un produit révolutionnaire ? Réponse ce 27 novembre à Vénissieux, avec Boostheat et sa chaudière la moins énergétivore du monde.

Non, il ne s’agit pas d’un frigo à Téquila, mais de la preuve qu’une chaudière n’est pas fatalement moche !

Installée depuis près de deux ans à Vénissieux, sur l’ancien site de Robert Bosch Diesel, la startup Boostheat ouvrait ses portes à la presse et à ses partenaires industriels et institutionnels, ce mardi 27 novembre. L’occasion pour les 400 invités de découvrir enfin la première ligne de production de la chaudière la moins énergivore au monde.

Alors que le gouvernement vient d’annoncer l’interdiction d’ici dix ans du chauffage individuel au fioul, jugé trop polluant, les deux fondateurs de Boostheat, Luc Jacquet et Jean-Marc Joffroy, veulent révolutionner le marché de l’énergie avec leur invention. « En associant à la compression thermique le meilleur des technologies de la pompe à chaleur et de la chaudière à condensation au gaz naturel, notre innovation redessine le marché de l’énergie et ouvre de nouvelles possibilités de consommation plus responsable » explique Luc Jacquet, qui parle « d’écolonomie ». Une innovation plus responsable pour la planète, avec ses émissions de CO2 divisées par trois par rapport à une chaudière ancienne génération, et plus économe pour l’utilisateur, qui verra sa consommation divisée par trois également. Pas négligeable, quand on sait que le chauffage représente le premier poste de dépense d’énergie d’un foyer.

La pépite technologique a un prix qui a de quoi rendre le consommateur frileux : près de 18 000 € TTC, installation et maintenance comprises. En déduisant les diverses aides actuelles (crédit d’impôt, primes à la reconversion…), l’investissement final serait de 12 000 euros. Une sacrée dépense pour un ménage, même si Boostheat promet qu’elle est « amortie en moins de sept ans grâce aux économies réalisées ». Luc Jacquet admet toutefois que c’est désormais sur le coût que sa société doit être plus performante, comparaison imagée à la clé : « de même qu’au marché, la carotte bio doit être moins chère que la carotte non-bio pour être choisie, notre produit doit être globalement moins cher que les autres chaudières haut de gamme ». Pour l’heure, la solution proposée pour rendre l’investissement plus indolore est un financement de l’appareil sur quinze ans.

Le 27 novembre, la visite de la ligne de production a plongé les visiteurs dans l’industrie du XXIe siècle. Fini le tapis roulant à la Charlot des Temps Modernes, bienvenue aux chariots connectés, aux robots de montage, aux bras électroniques articulés et ergonomiques, manipulés par une dizaine d’ouvriers seulement. « Chaque étape de la fabrication est pilotée grâce à des QR Codes et des puces RFID placés sur les pièces, pour assurer une traçabilité optimale, décrit Jean-Luc Margand, responsable de production. Le parcours se termine par des bancs d’essais et de contrôle d’étanchéité à l’hélium et sous vide ». Ces quelques dizaines de mètres de chaîne ont coûté plus de deux millions d’euros.

Pour l’heure, Boostheat compte 110 salariés, répartis entre le centre de recherche et développement de Toulouse, l’usine de Vénissieux et le tout nouveau site commercial de Nuremberg, en Allemagne. Parmi la cinquantaine de personnes travaillant sur le site de Vénissieux, 35 sont d’anciens salariés de Robert Bosch Diesel. L’accord de « revitalisation » signé avec le groupe allemand en prévoyait 50, mais il est peu probable que cet objectif sera atteint. « Ce qui compte avant tout dans les recrutements, c’est l’adéquation entre les compétences et le projet, et non l’opportunité d’une prime à l’embauche, explique Luc Jacquet, et parfois ça ne matche pas, d’un côté comme de l’autre ». Prudent mais ambitieux, le co-fondateur vise les 1 000 salariés dans les prochaines années.

Pour Luc Jacquet (au centre), « une innovation n’a de sens que si elle est partagée par le plus grand nombre ».

L’usine vénissiane est d’ailleurs dimensionnée pour produire 50 000 unités par an. Mais, fidèle à sa conception d’une montée en charge « piano, ma sano » rassurante pour les investisseurs, Luc Jacquet prévoit de 2 000 à 3 000 clients en 2019, avec les premières installations prévues pour avril 2019. Dans les cartons de Boostheat, une évolution de la chaudière vers une unité de « micro-cogénération » lui permettant de produire aussi de l’électricité. Portée par les exigences de la transition écologique, ses idées novatrices et ses savoirs-faire, Boostheat a le vent en poupe.

Photos : Raphaël Bert – Expressions

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