Après Bruges et Istanbul et avant Barcelone et Singapour, La Sucrière (Lyon 2e) présente
jusqu’au 13 janvier les inventions d’un grand homme, tout à la fois artiste, ingénieur, scientifique,
doté d’une curiosité et d’un sens de l’observation hors normes.
La carrière de Léonard de Vinci ne se résume pas à La Cène et à Mona Lisa. Loin de là. Si La Joconde est sans aucun doute le tableau le plus célèbre au monde, son auteur n’était pas seulement un peintre de renom mais aussi un inventeur à la soif inextinguible de savoir, une sorte de Géo Trouvetou de la Renaissance.
C’est cette facette du génie italien que l’exposition de La Sucrière propose de découvrir. À partir des Codex, carnets de plans et de croquis qui ne quittaient jamais les poches du maître, l’historien belge Jean-Christophe Hubert et l’ingénieur Vincent Damseaux, assistés d’une vingtaine d’artisans passionnés d’art, ont relevé le défi de réaliser des maquettes fidèles aux dessins de l’artiste. Résultat : une scénographie sobre, épurée, qui se veut avant tout didactique et pédagogique — les plus jeunes apprécieront la dizaine de maquettes à manipuler et les petits films en 3D des machines animées — et qui présente pas moins de 200 objets dont 110 inventions des plus surprenantes.
Aile volante et machines de guerre
À la fois ingénieur, médecin, scientifique, architecte, bien souvent en avance sur son temps (ce qui explique que la plupart des projets soient restés à l’étape de croquis), Léonard de Vinci cherchait tout autant à améliorer des machines déjà existantes qu’à en inventer d’autres, machines volantes — il était fasciné par l’envol des oiseaux et passait des heures à décomposer le mouvement de leurs ailes —, ponts et bateaux, poulies et engrenages, ou encore improbables machines de guerre. Un tiers de ses dessins concerne d’ailleurs l’art de la guerre, machines de siège, solutions pour franchir les murailles adverses, systèmes pour repousser les échelles des assaillants ou une étonnante mitrailleuse composée de 33 canons légers montés sur trois rangées et dont 11 canons pouvaient tirer en même temps !
Au fil de la visite, on découvre aussi une aile volante, un odomètre, instrument de mesure permettant de connaître une distance parcourue, de multiples ponts, un bateau à aubes, une machine à filer, une horloge avec deux mécanismes distincts pour les heures et pour les minutes, et même un air conditionné, tambour qui en tournant rapidement et grâce à de multiples ailettes, brasse l’air comme un ventilateur !
L’exposition revient bien entendu sur la vie de Léonard de Vinci à travers des panneaux explicatifs et présente des reproductions de ses œuvres picturales les plus célèbres. Elle se termine par une série de tableaux pour le moins originaux, réalisés par Antonio Nunziante. Pour permettre au public de comprendre la difficile technique du grand peintre, cet artiste italien a réalisé des œuvres en travaillant avec les mêmes matériaux. Sur du bois de peuplier, avec des pigments naturels en poudre, du plâtre de préparation, du jaune d’œuf comme liant, et de l’ambre, Antonio Nunziante a peint des œuvres à la façon de de Vinci. Et le rendu est étonnant, comme cette paire de Converse qui gît dans un coin de tableau façon Renaissance ! Quand on vous dit que Léonard était en avance sur son temps !
« Da Vinci –
Les inventions d’un génie »
À voir jusqu’au 13 janvier 2019Adresse
La Sucrière
49-50, quai Rambaud, 69002 Lyon
Tél. : 04 78 79 23 61
www.davinciexpo.frHoraires
Du mardi au dimanche
de 10 heures à 18 heures.
Tarifs
Individuel : 13 euros
Enfant + de 5 ans : 8 euros
Enfant – de 5 ans : gratuit
Carte famille : 35 euros
Étudiant : 8 euros
pour nos lecteurs
Gagnez 5×2 entrées gratuites pour l’exposition en répondant à la question suivante : quel roi de France fut le mécène de Léonard de Vinci à la fin de sa vie ? Envoyez votre réponse par mail : redaction@expressions-venissieux.fr lundi 29 octobre à partir de 8 heures.
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