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L’Afpa en lutte pour sa survie

Dénonçant la suppression programmée de 550 postes en 2019, la CGT appelait ce jeudi à une journée d’action sur le site vénissian de l’Afpa pour la défense du service public de formation.

Dénonçant la suppression programmée de 550 postes en 2019, la CGT appelait ce jeudi à une journée d’action sur le site vénissian de l’Afpa pour la défense du service public de formation.

Syndicats, salariés, demandeurs d’emploi, élus de la Ville et de la Région, ils étaient une soixantaine ce jeudi 10 octobre à avoir répondu à l’appel de la CGT pour un débrayage d’une heure et un rassemblement devant l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Vénissieux. Après l’annonce au niveau national de 550 suppressions de postes dans le budget 2019, le syndicat craint « la fermeture de 20 à 40 centres de proximité et une mobilité imposée à de nombreux salariés ».

En proie à de grosses difficultés financières depuis plusieurs années, l’Afpa — qui forme un actif sur huit et affiche un taux de retour à l’emploi de près de 70 % — subit un déficit de 725 millions d’euros depuis 2012. « La région Auvergne Rhône-Alpes est loin d’être épargnée, confirme Mylène Charre, responsable CGT. Depuis 2009 et le transfert de la compétence formation professionnelle au conseil régional, notre budget est passé de 30,88 à 4 millions d’euros. On ne s’en relève pas. Laurent Wauquiez ne veut pas travailler avec le service public, il préfère s’adresser à des organismes privés. En l’absence de commandes du conseil régional, nous n’avons plus les moyens de faire du bon boulot. »

Venue apporter un soutien « sans réserve » aux salariés de l’Afpa, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a déploré « la mise à mort » de l’organisme de formation. « Ce sont des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi qui n’auront plus accès à des formations de qualité. L’Afpa, outil fondamental pour lutter contre le chômage, est et doit rester une association d’utilité publique. Syndicats, élus, salariés, privés d’emploi, citoyens, chacun de nous doit se mobiliser pour préserver notre service public de formation. »

« On assiste à une attaque généralisée contre la formation, a poursuivi Guillaume Dumoulin, secrétaire général de l’Union locale CGT de Vénissieux/Saint-Fons/Feyzin. Aujourd’hui, on nous propose une formation qui répond aux desiderata du patronat. Nous voulons un service public de formation au service des travailleurs. Il s’agit d’un enjeu de société. »
Les militants ont quitté le site à 20 heures pour revenir ce vendredi matin à 7 heures pour continuer à faire signer une pétition qu’ils adresseront à Emmanuel Macron. « Ce n’était qu’une première bataille, a résumé Mylène Charre. Malheureusement, la guerre n’est pas gagnée. » Prochain rendez-vous, le 18 octobre, date du comité central d’entreprise au cours duquel les salariés espèrent être fixés sur le sort du plus gros organisme de formation français.

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