Créé en 1985 à l’échelle nationale, le Clip intervient à la maison d’arrêt de Corbas. L’association recherche des bénévoles, à l’image de Bernard, retraité vénissian, qui forme les détenus à l’informatique.
Voilà trois ans et demi, que Bernard, bénévole vénissian, intervient à la maison d’arrêt de Corbas en tant que formateur du Clip, Club informatique pénitentiaire. Cet ancien employé de banque, aujourd’hui retraité, s’est lancé à la faveur de la lecture d’un article de journal. “J’ai pris le temps de la réflexion avant de contacter l’association. Au début, j’y allais avec une petite angoisse. Maintenant, je m’y rends l’esprit tranquille. Je n’oublie jamais que je suis dans une prison mais je sais que je peux y rencontrer des gens bien.”
Bernard intervient une demi-journée par semaine et forme des groupes de six détenus volontaires à la bureautique, avec pour objectif principal, l’aide à la réinsertion. “Dans les premiers temps, je me posais la question de notre utilité. Puis, un jour, un détenu m’a dit : “Quand je sortirai, j’arrêterai mes conneries en pensant à mes animateurs du Clip.” J’ai compris que l’on servait à quelque chose. C’est ce qui me motive.”
Le Clip mène actuellement une campagne de recrutement de nouveaux bénévoles, retraités principalement, pour rejoindre la dizaine de formateurs déjà en place. “La maison d’arrêt de Corbas compte 800 détenus, hommes et femmes, et nous recevons beaucoup de demandes de leur part, confirme Joëlle Bruge, coordinatrice de l’association. S’inscrire à une session de formation leur permet de sortir de leur cellule, de voir d’autres gens et surtout de montrer leur volonté de réinsertion.”
Après un entretien avec la coordinatrice pour évaluer leur niveau d’informatique et leurs motivations, les futurs bénévoles doivent accepter de se conformer aux règles de l’administration pénitentiaire. Puis, les premières séances se font en binôme avec un formateur déjà aguerri. Un conseil, Bernard, pour d’éventuels postulants ? “En résumé, il faut oser ! Pas besoin d’être un professionnel de la bureautique. Il faut avoir le sens du contact évidemment. Et ne pas avoir peur du milieu carcéral. L’appréhension est inévitable mais on découvre vite que les détenus ont beaucoup de respect pour nous. C’est l’expérience de bénévolat qui m’a apporté le plus sur le plan humain.”
Contact pour devenir bénévole : clip@assoclip.fr. Plus d’infos : www.assoclip.fr
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