Interrompue depuis début juillet pour les travaux du T6, la ligne T4 est suppléée par des bus relais. Mais les Vénissians jugent le service très insuffisant.
BRT4… Les Vénissians ont découvert ce sigle bizarre début juillet. Et ne seront pas fâchés de le voir disparaître dans quelques jours. À force de le voir affiché mais pas arriver, beaucoup ont pris en grippe le « Bus Relais T4 ». Cette navette remplace le tram du 2 juillet au 31 août, le temps des travaux de raccordement des lignes T6 et T4, au niveau du boulevard des États-Unis et de la rue du professeur Beauvisage.
Sauf que la contenance d’un bus relais est de 140 places, contre 200 pour un tram, et que le bus passe moins souvent, toutes les 8 à 20 minutes (en théorie…). « C’est impossible de respecter la cadence vu les travaux sur le boulevard des États », commente Céline, qui dit avoir doublé son temps de trajet pour aller travailler. « Moins de places et moins de passages, combo parfait pour que ça fonctionne mal », commente Fred, à l’arrêt Vénissy. Et ça n’a pas loupé. Malgré une abondante communication des TCL prévenant des perturbations à venir, de nombreux habitants se sont sentis « coincés », notamment aux Minguettes.
En juin, François Couturier, président de l’AMI 69 (Association nationale de défense des malades, invalides et handicapés), qui habite La Darnaise, avait écrit au Sytral pour demander que la circulation partielle de la ligne ne concerne pas seulement la portion entre La Doua et le lycée Lumière, mais aussi le tronçon Parilly/Hôpital Feyzin Vénissieux. « Pas techniquement possible » lui a répondu l’opérateur, faute de dépôt côté Vénissieux.
L’arrêt le plus fréquenté est, sans surprise, celui de la gare de Vénissieux. À chaque passage, une trentaine de personnes prend le bus d’assaut, par l’avant ou par les portes arrière, direction le plateau, la Darnaise ou les Portes du Sud. Les jours de marché, au centre-ville ou aux Minguettes, l’affluence augmente et les Caddies ajoutent à l’encombrement… Et à l’énervement.
« En août, il y a eu moins de monde et moins de circulation, ça s’est un peu détendu, mais en juillet, c’était l’enfer, confie un machiniste. Sur cette ligne, mes collègues et moi on se fait traiter de tous les noms d’oiseau. Moi aussi, j’ai hâte que le tram revienne ! »
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