La Coopérative jeunesse de services de Vénissieux vient de démarrer son activité. Pendant tout l’été, elle proposera des prestations aux entreprises et aux particuliers.
C’est parti pour la saison 3. La mouture 2018 de la Coopérative jeunesse de services (CJS) a débuté son activité lundi au Centre associatif Boris-Vian (CABV). Composée d’une quinzaine de jeunes de 16 à 18 ans, cette entreprise collaborative éphémère a pour but d’offrir aux participants une première expérience du monde de l’entreprise et de la vie active. Ils devront à la fois créer leurs prestations, les vendre à leurs clients, les réaliser et les facturer. Et gérer donc eux-même marketing, communication, ressources humaines et comptabilité. Le dispositif est porté par la coopérative Escales Création de Saint-Fons, en partenariat avec la Ville de Vénissieux et l’État. Son nom ? Expressions vous le révèle en avant-première : Véni Coop.
Le 5 juillet, ses membres ont procédé à l’élection de leurs deux co-présidents, ainsi que des responsables des comités marketing, ressources humaines et finances. Car ici, tout le monde est associé aux décisions. Bien qu’encadrée par deux animateurs, la gestion est collaborative. Même les signatures de contrat doivent être approuvées à la majorité.
« Je cherchais un travail pour le mois de juillet, à la fois pour gagner de l’argent et acquérir de l’expérience. On ne peut pas diriger une équipe si on n’a pas l’expérience du terrain », détaille Noé, l’un des deux co-présidents. Qui précise suivre des études d’optique et vouloir par la suite créer une entreprise dans ce secteur très en vue. Mais le futur entrepreneur voit aussi d’autres avantages au dispositif : « C’est une chance pour ceux qui ne sont pas tout à fait dans le cadre, une occasion de relancer leur motivation ou de leur donner envie de travailler. Je pense aussi à ceux qui ont eu leur bac sans savoir dans quelle branche ils veulent travailler, et qui pourront s’essayer au marketing, à la compta ou aux ressources humaines. »
Enrichir son CV
Même son de cloche chez son homologue Rachid. « J’ai entendu parler de la CJS dans une conférence sur l’entrepreneuriat au lycée Marcel-Sembat, relate cet élève de terminale qui vient de passer un bac éco. Mais j’ai été plus séduit par le côté business que par l’aspect solidaire, même si je le trouve important. J’apprécie aussi de me retrouver dans les conditions de travail des salariés. C’est un passage important, qui m’évitera de prendre la grosse tête par la suite et me permettra d’adopter une gestion plus humaine. »
Abderrahmane dirigera quant à lui le comité Ressources humaines. Un domaine qu’il a étudié au lycée, où il prépare un bac professionnel en gestion administrative. Il cherche autant une expérience qu’une aide et des contacts pour trouver un poste en alternance. Nassim, qui préside le comité Finances, met en avant « l’opportunité d’enrichir son CV par une première expérience concrète », l’intérêt de « découvrir le fonctionnement d’une entreprise de l’intérieur » et « l’apprentissage du travail de groupe ».
Cette expérience, c’est aussi ce qui motive Attua, qui conduira le comité Marketing. « Je suis en 1re STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), et je souhaite poursuivre ensuite vers un diplôme de Langue étrangères appliquées, pour me lancer dans le commerce international », assène-t-elle. Avant d’évoquer son rêve : « créer une entreprise de design, qui pourrait travailler avec de grandes marques de vêtements, de voitures ou de BTP ».