En septembre dernier, la Métropole et la Ville avaient lancé le Défi « Zéro Gaspi », une opération de sensibilisation au gaspillage alimentaire. L’idée consistait à accompagner pendant six mois une trentaine de familles vénissianes volontaires, avant d’étendre l’opération à d’autres communes de la Métropole. Objectif : les aider à consommer différemment, leur apprendre à composter et à réemployer les restes. Quatre ateliers pratiques ont été organisés pour cela avec pour thèmes le compostage, la réduction des déchets, la fabrication des produits d’entretien, ou encore la fête en mode zéro gaspi. Finalement, dix personnes seulement auront vécu l’expérience jusqu’au bout.
Mais le verdict est sans appel. Alors que la quantité de déchets résiduels à Vénissieux s’élève à 239 kg par an et par habitant, les participants au défi n’en ont rejeté que 60,7 kg en moyenne*. Pour les déchets recyclables, la moyenne obtenue par les participants est de 145 kg par an et par habitant, contre 278 kg pour Vénissieux et 297 kg pour la Métropole. Une « excellente performance » pour Emeline Baume, conseillère métropolitaine à l’économie circulaire et la prévention des déchets.
Lors de la soirée de restitution le 31 mars à la salle Jeanne-Labourbe, les personnes présentes n’ont pas caché leur satisfaction. Toutes ont apprécié les recettes de cuisine, les échanges d’idées et les rencontres, les ateliers pratiques, la pratique du compostage, la visite du centre de tri … sans oublier le fait d’avoir pu transposer de bonnes pratiques dans leurs habitudes. « Dans le centre social où je travaille comme animatrice, j’ai mis en place des ateliers pour sensibiliser les enfants. Et les enfants ont sensibilisé leurs parents », s’est félicité l’une d’elles.
Apporter quelque chose à la planète
« J’ai amélioré ma pratique en apprenant de petits trucs tous simples, comme acheter des cotons à démaquiller lavables, fabriquer moi-même mon dentifrice ou utiliser le savon de Marseille pour la lessive », explique Muriel Biguey, une habitante du quartier Max-Barrel. Tandis que Romain Lalande, qui vit à Parilly, assure « avoir appris plein de choses » alors qu’il avait accepté de participer « sans vraiment savoir pourquoi ». « J’ai pris conscience de l’importance de trier ses déchets. Mais, plus largement, chacun peut apporter quelque chose à la planète », conclut-il.
Pour Sandrine Perrier, adjointe aux déplacements urbains, à la voirie, à la propreté et au mobilier urbain, cette première édition est un succès. « Comme nous le supposions, il y a à Vénissieux des familles qui sont intéressées, prêtes à s’investir dans la démarche », a-t-elle souligné.
*Chiffres récoltés sur six mois et pondérés sur un an