Dépistage bucco-dentaire : des résultats préoccupants
Un dépistage bucco-dentaire est organisé chaque année en grande section de maternelle et CP dans des écoles de Vénissieux. Les résultats sont édifiants : 51 % des enfants ont besoin de soins.
Un dépistage bucco-dentaire est organisé chaque année en grande section de maternelle et CP dans des écoles de Vénissieux. Les résultats sont édifiants : 51 % des enfants ont besoin de soins.
C’est un fait bien connu que la précarité augmente significativement le mauvais état dentaire des enfants. Les résultats du dépistage réalisé l’an dernier à Vénissieux sont à cet égard inquiétants. En lien avec l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) et l’Agence régionale de santé (ARS), il a concerné 300 élèves de grande section de maternelle des écoles Jean-Moulin, Anatole-France, Louis-Pergaud et du Centre, et 200 autres scolarisés en CP au Centre, Anatole-France et Jean-Moulin. 51 % des enfants de grande section ont besoin de soins, c’est-à-dire qu’ils présentent au moins une carie — le maximum constaté a été de 13 ! —, contre 49 % en CP.
Les résultats montrent également des disparités selon les quartiers : 67 % des élèves de grande section de Jean-Moulin, aux Minguettes, présentent des anomalies, contre 28 % à l’école du Centre. L’écart diminue un peu en cours préparatoire : 61 % des écoliers de grande section dépistés sur le Plateau à Anatole-France doivent être traités, contre 47 % à l’école du Centre.
Pour ces dépistages réalisés au sein même des établissements, les parents sont conviés. « Mais seuls 30 % se déplacent, indique Nathalie Dussurgey, coordinatrice de l’Atelier santé ville (ASV). Les absents reçoivent une fiche avec l’état dentaire de leur enfant et une liste de dentiste en cas de besoin. » En parallèle, les infirmières scolaires municipales mènent dans les classes des actions de promotion, en sensibilisant les enfants aux méthodes de brossage.
Le dispositif M’T dents ne fait pas recette
Preuve supplémentaire que la santé bucco-dentaire n’est pas encore une priorité : peu d’enfants participent par ailleurs au dispositif M’T dents, mis en place depuis 11 ans par la CPAM, qui permet à tous les enfants et adolescents de 6, 9, 12, 15 et 18 ans de bénéficier d’un rendez-vous gratuit chez le chirurgien-dentiste et de soins, si nécessaire. À Vénissieux, seuls 21 % y ont recours, contre 30 % dans la Métropole.
C’est pourtant dès le plus jeune âge que se construit la santé bucco-dentaire. Les bonnes habitudes d’hygiène et la détection d’éventuelles caries permettent de garder des dents saines longtemps. Cela évite également de nombreux problèmes, parfois longs et coûteux, à l’âge adulte.
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