L’opération « école morte » du mercredi 28 février à Vénissieux a touché une dizaine d’écoles sur 24. Pour « maintenir la pression sur la mairie », ses organisateurs ont annoncé dès le lendemain que l’initiative serait reconduite le 7 mars, suivie d’un rassemblement devant l’hôtel de Ville à 11h30.
Le mouvement a été lancé par des parents d’élèves et des enseignants, mécontents du maintien par la municipalité de la semaine de 4,5 jours d’école l’an prochain, sans avoir été consultés au préalable. Ils veulent « obtenir une concertation démocratique » dès maintenant et non à l’automne prochain, comme le prévoit la mairie.
Le « blocus général » annoncé par ses organisateurs n’a pas eu lieu (aucune école n’a fermé faute d’élèves et aucun enfant n’a été empêché de se rendre en classe), mais la mobilisation a touché un grand nombre de groupe scolaires. Près de la moitié des écoles ont vu fondre leurs effectifs : « Sur l’ensemble de Vénissieux, le taux moyen de présence des élèves a été de 55% », selon l’inspecteur d’académie.
Dans les groupes scolaires Anatole-France (une vingtaine d’élèves présents), du Centre (30 élèves), Flora-Tristan (47), du Charréard (88), Langevin (112), Louis-Pasteur, Léo-Lagrange, Max-Barel, Charles-Perrault ou Louis-Pergaud, une grande partie des élèves ont eu droit à la grasse matinée… « On est outrées que la décision de rester aux 4,5 jours ait été prise sans nous consulter, s’insurgent mesdames Loucif, Hedia, Sahin et Dahmani, devant Anatole-France. Quatre jours ou quatre jours et demi, il faut nous demander notre avis. »
« D’autres municipalités ont su le faire, pourquoi Vénissieux en serait incapable ? » interroge Christophe Girard, au nom du groupe d’opposition municipale (divers droite) qu’il préside. Apportant son soutien à l’action « école morte », il « exige la mise en place, en toute urgence, d’un référendum sur les rythmes scolaires » auquel serait intégré « une vraie réflexion sur un soutien scolaire municipal et la question de l’uniforme d’écolier ».
Lors d’une assemblée générale tenue le 1er mars, en présence de quelques parents d’élèves, les sections locales des syndicats enseignants Snu-IPP et Snudi-FO ont exclu de faire grève le 7, mais vont demander une audience au maire.
Pour l’adjointe à l’Éducation, Véronique Callut, « l’impact du maintien aux 4,5 jours et du passage à 4 jours doit être mesuré sérieusement et expliqué sereinement. Le comité de pilotage sur les rythmes scolaires se met en place ces jours-ci et l’évaluation débutera comme prévu dans les semaines à venir. Une fois terminée cette phase d’évaluation, nous entamerons la consultation des parents et nous formulerons des propositions ».