« Après la neige à plus de 2 000 m d’altitude le 15 février, le désert le lendemain, bonjour le choc thermique ! » Le Vénissian Philippe Chausse nous donne de ses nouvelles en direct du Bab el Raid. Parti le 11 février de La Rochelle, il a traversé l’Espagne et sillonne en moment les pistes et les routes du Maroc.
Philippe Chausse aime les défis. Pas les défis individuels, plutôt les actions solidaires, « aller à la rencontre des autres par le biais d’actions humanitaires ». Il y a deux ans, il avait participé à la construction d’un dispensaire au Mali. Pour les vacances de février, cet enseignant de 46 ans au lycée Hector-Guimard à Lyon, cherchait à s’engager sur une mission similaire.
Il a alors entendu parler du « Bab el Raid », un raid auto ouvert à tous, ralliant La Rochelle et Marrakech, organisé par l’agence événementielle Maïenga, spécialisée dans le domaine du sport aventure, organisatrice du rallye Aïcha des Gazelles du Maroc depuis 1990.
L’intérêt ? « Une super aventure, à la fois sportive et utile, puisqu’on participe à la plantation d’un millier de palmiers dattiers dans la région de Merzouga afin de lutter contre la désertification galopante. Et on en profite pour offrir des fournitures scolaires, des livres et vêtements. »
Pas de gros 4X4 agressifs pour cette expédition bon enfant. Avec Jean-Michel Gravy, un ami d’enfance, Philippe a donc racheté une vieille 205 Peugeot camionnette, équipée pour survivre aux conditions spartiates qui l’attendaient, grâce à des partenaires (Méca 2S, Delko et Ecopra) qui ont prêté un local, conseillé le duo et sponsorisé le véhicule… Leur devise : « Deux potes, deux dingues, on y va, on verra bien ! »
L’équipage 123 arrive à Marrakech ce mercredi 21, après 6 000 km parcourus et trois pays traversés. « Les Marocains sont très accueillants, et il y a un très bon esprit dans le raid, raconte Philippe dans son dernier mail à Expressions, daté du 18 février. Nous formons une petite team de 4 véhicules d’Auvergne Rhone-Alpes avec deux équipages savoyards, un auvergnat et le nôtre. C’est très sympa, entraide et convivialité sont au rendez-vous ! »
De l’entraide, il en a fallu, et de la débrouille aussi, notamment pour réparer le réservoir percé par un caillou lors de « l’étape-marathon » de deux jours… « Maintenant, la voiture marche bien, les dons sont arrivés dimanche à bon port et nous avons planté nos palmiers ! »
La suite en images et sur le site du raid !
Photos : Philippe Chausse, Jean Madeyski, Jean-Luc Ginolin