40%. C’est la proportion d’énergie qui devrait être économisée en 2018 par la médiathèque Lucie-Aubrac, par rapport à sa consommation de 2014. Cette année-là, Vénissieux s’était lancée dans le programme d’expérimentation « Smart electric Lyon« , en partenariat avec EDF, le Sigerly* et Dalkia. L’idée consistait à mettre en place des systèmes électriques « intelligents » et connectés, afin de mieux gérer la température du bâtiment. Car si ce dernier reste remarquable d’un point de vue architectural, il n’est pas, loin s’en faut, un modèle de performance énergétique…
« Il y avait là un véritable défi, reconnaît Pierre-Alain Millet, 2e adjoint en charge du logement, du développement durable et des énergies. Le confort thermique pour les usagers et les agents n’était pas satisfaisant, dans un bâtiment dont la température s’élève très vite quand il y a du soleil, et qu’il faut malgré tout chauffer quand il fait froid. D’où une consommation bien trop importante ».
Le partenariat entre Smart electric Lyon et la Ville est signé en mars 2014. Deux mois plus tard, un audit énergétique est réalisé. Il aboutira en juillet à la pose d’instruments de mesure, qui permettront de collecter de nombreuses données : température, hygrométrie, consommation, météo locale…
L’analyse de ces données est réalisée en décembre 2014, les préconisations livrées en septembre 2015. L’objectif sera de faire baisser la consommation de 774 000 kWh à 467 000 kWh, soit une réduction drastique de 40 %. Malgré une panne du groupe froid en 2015, le pari sera tenu. En 2017, la baisse a déjà atteint 30 %, soit une économie de 25 000 euros TTC. Et les projections font état de 40 % pour 2018, soit 34 000 euros TTC de facture en moins pour la Ville.
La méthode pour arriver à ce résultat ? Elle tient en un mot : optimisation. Toutes les données collectées ont permis d’aboutir à une meilleure gestion du chauffage et du refroidissement du bâtiment. Et ce, qu’il s’agisse du groupe froid et de ses pompes, des centrales d’introduction d’air neuf… « Il y a quelques années, le monde de l’électricité et celui de la donnée étaient très distincts. Or, en intégrant de la donnée et de l’intelligence dans la gestion de l’électricité, on arrive à faire des économies substantielles », se félicite Philippe Adam, directeur régional territoires et services énergétiques chez EDF.
Pour Pierre-Alain Millet, la réussite de l’opération se lit aussi au regard de son faible coût. « Au final, sans avoir réalisé d’investissement majeur sur la rénovation thermique du bâtiment, nous avons obtenu un résultat absolument incroyable. Avec une mise de départ de 25 000 euros, nous économisons 34 000 euros par an ».
* Syndicat de gestion des énergies de la région lyonnaise
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