Des parents et enseignants favorables à un retour rapide à la semaine de quatre jours ont manifesté lundi soir sur le parvis de l’hôtel de ville, peu avant l’ouverture du conseil municipal.
« Pas de décision sans concertation ». C’était le slogan le plus repris, lundi soir, par la centaine de manifestants qui s’est rassemblée sur le parvis de l’hôtel de ville, juste avant que les élus ne se réunissent en conseil municipal.
La manifestation était organisée à l’appel des syndicats enseignants SNUipp-FSU et SNUDI-FO. Quelques dizaines de parents s’étaient également joints au cortège.
Plus que l’ouverture d’une concertation sur les rythmes scolaires, les manifestants réclamaient un retour rapide à la semaine de quatre jours. Alors que la Ville de Vénissieux s’est récemment positionnée pour un prolongement, au moins d’un an, de la semaine à quatre jours et demi. Le temps de mener un bilan approfondi de l’organisation du temps scolaire introduite en 2014, puis de lancer une consultation qui pourrait aboutir (ou pas) à de nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2019.
Une délégation de parents et d’enseignants a été reçue en mairie par l’adjointe au maire déléguée à l’éducation, Véronique Callut. Laquelle a réaffirmé aux manifestants la volonté municipale de mener une concertation… mais pas avant le dernier trimestre 2018.
Le sujet s’est ensuite invité dans les débats du conseil municipal, à l’occasion d’un rapport sur l’acquisition et l’installation de mobilier scolaire. Les élus d’opposition, qui s’étaient mêlés avant la séance aux manifestants, ont accusé la majorité de ne pas entendre les revendications des parents et des enseignants.
Pour Christophe Girard (droite), « ce qu’a réussi la très grande majorité des municipalités de France, Vénissieux n’a pas su, ou plutôt, n’a pas voulu le faire. » Lotfi Ben Khelifa (PS) intervenait dans la même veine : « Là où d’autres communes ont décidé en quelques mois le retour à la semaine de quatre jours, il vous faudra trois ans avant d’envisager toute modification… »
« Nous voulons prendre le temps de cette réflexion, rétorquait Serge Truscello (PCF). Le temps de faire le bilan pour proposer aux parents, aux enseignants, au personnel concerné par le périscolaire, un fonctionnement satisfaisant répondant aux besoins de l’enfant. Le débat ne peut se cantonner à la question de quatre jours ou quatre jours et demi. »
Le maire a conclu l’échange en soulignant le gros travail réalisé en 2013-2014 pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, qui a abouti à un nouveau projet éducatif territorial (PEDT) : « On ne va pas tout détricoter comme ça. On a besoin d’un temps d’échange partagé avant de se prononcer. »